Chantal

Pâques en Guadeloupe

In Guadeloupe 971 on April 6, 2013 at 2:28 pm

Pâques en Guadeloupe – Savez-vous ce qu’est la tradition en Guadeloupe pour Pâques? Vous ne devinerez jamais. Le camping. C’est pas des blagues. En fait, le camping est interdit durant toute l’année sur les plages de la Guadeloupe, sauf à Pâques. Alors là, dès le vendredi saint, avant même que le soleil se lève, les plages normalement paradisiaques et bordées d’eau cristalline sont alors prises d’assaut par les tentes, les BBQ, les bâches et hamac accrochés aux cocotiers. Ils arrivent tous en famille, en groupe, avec les glacières, les tentes, la bouffe pour une armée et la génératrice qui fait un bvrommm constant (à rendre dingue). Certains arrivent avec des enceintes acoustiques (speakers) aussi grosses qu’un Frigidaire,… et ils installent leur campement. Ça dure 5 jours. Cinq jours de boum-tchiqueboum à fond la caisse. La musique dans l’tapis.

L’année dernière, j’ai fait le camping à Petite-Terre (île paradisiaque non loin de l’île de la Guadeloupe). J’ai dis, plus jamais. Cette année, j’étais encore là, en camping à Petite-Terre (please don’t ask). Par contre, lisez-moi bien: plus ja-mais.

C’est notre ami Rudy (marin pêcheur dont j’ai plusieurs fois parlé dans mes articles) qui nous a emmenés en bateau à Petite-Terre pour camper. Il me disait -Allez Chantal, faut que tu vives la tradition comme les Antillais. Finalement j’ai dit -Ok Rudy, ok.

Bref, le contexte est absolument magique mais j’ai passé l’âge de jouer à Robinson Crusoé. Rien à voir avec le camping du Québec. Pas d’eau douce (mer salée), pas de douche, on se rince au verre d’eau à partir d’un bidon d’eau qu’on a apporté sur le bateau (on en perd pas une goutte, j’vous jure), pas de sanitaire (je vous l’ai dit, c’est comme Robinson Crusoé). Assise sur ma chaise de camping, je me dis “What the hell am I doing here?” La réponse arrive plus tard, lorsqu’on quitte les campements et qu’on part à pied pour faire le tour de l’île. Wow, wow, wow. Émerveillement et admiration devant tant de beauté. Des plages désertes de sables blancs, des bleus azur, aqua, turquoise, marin… Des petites baies, des coraux, des petits requins citron près de nos pieds lorsqu’on marche dans l’eau. On se sent dans un autre monde. Il n’y a personne (ils sont tous au campement en train d’écouter le boum-tchiqueboom). En marchant sur le sable, on passe par-dessus d’immenses traces de tortues luths qui sont venues pondre leurs oeufs durant la nuit. On reste admiratif devant l’immense trou où l’une d’elles a pondu, on se dit que des petites tortues dorment à quelques cm de nos pieds. On enjambe les traces ne voulant pas être celui ou celle qui les efface. On continue notre route jusqu’à ce que celle-ci nous ramène au campement et je sens une grande satisfaction d’avoir été témoin d’une aussi belle nature, tout en me rapprochant du boum-tchiqueboum.

Mon camping aura duré deux nuits seulement (c’était le deal, as if I would ever do five days, are you nuts!). Le deuxième jour, pas question de rester au campement, Franck et moi sommes repartis faire le tour de l’île. On a pris 428 photos. Mes deux années en Guadeloupe vont totaliser quelques milliers de photos. Méchant album on the way 😉

Petit clin d’oeil à mes amies Marie-Claude et Christiane: Merci les filles d’être venues me voir en Guadeloupe, vous m’avez fait un bien énorme.

Ciaobiz.
c.

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