Chantal

Archive for the ‘Guadeloupe 971’ Category

Picture of the day!

In Guadeloupe 971, Wordless on June 6, 2013 at 12:03 pm

Trop cool le créole.

Un podium pour Sicilia! Woot Woot!

In Guadeloupe 971, Sicilia on May 24, 2013 at 4:43 pm

Sicilia: 2e de sa catégorie au championnat de Windsurf de Guadeloupe pour la saison 2012-2013. Sicilia, keep’on rocking!

C’est dimanche dernier que se déroulait la dernière compétition de la saison. Sicilia est montée sur le podium, souriante et fière, son trophée à la main, une expérience qui termine bien son aventure en Guadeloupe.

Mon petit Luis n’a pas eu de podium mais a fait de belles courses. Ayant raté une course en novembre dernier, il partait avec une chance de moins que les autres mais sa belle performance de dimanche dernier lui a permis de se rattrapper au classement général. Bravo Luis.

Maintenant avec notre retour au Québec prévu bientôt, les enfants sont obligés de dire au revoir à cette belle activité. Ça va être difficile. Mais en fait, ils pourront toujours windsurfer sur les lacs du Québec. Bon… c’est pas tout à fait pareil. Y’a pas de lagon, l’eau est légèrement moins bleue et 10 à 15° plus froide. Euh… finalement, on va peut-être considérer le hockey. Non je rigole, mais bon, on va sûrement investir dans un wet suit. Un chaud 😉

Félicitations aussi à Jaydin, Jules et Samuel. Vous êtes top, on va s’ennuyer de vous.

Ciaobiz
C.

Pâques en Guadeloupe

In Guadeloupe 971 on April 6, 2013 at 2:28 pm

Pâques en Guadeloupe – Savez-vous ce qu’est la tradition en Guadeloupe pour Pâques? Vous ne devinerez jamais. Le camping. C’est pas des blagues. En fait, le camping est interdit durant toute l’année sur les plages de la Guadeloupe, sauf à Pâques. Alors là, dès le vendredi saint, avant même que le soleil se lève, les plages normalement paradisiaques et bordées d’eau cristalline sont alors prises d’assaut par les tentes, les BBQ, les bâches et hamac accrochés aux cocotiers. Ils arrivent tous en famille, en groupe, avec les glacières, les tentes, la bouffe pour une armée et la génératrice qui fait un bvrommm constant (à rendre dingue). Certains arrivent avec des enceintes acoustiques (speakers) aussi grosses qu’un Frigidaire,… et ils installent leur campement. Ça dure 5 jours. Cinq jours de boum-tchiqueboum à fond la caisse. La musique dans l’tapis.

L’année dernière, j’ai fait le camping à Petite-Terre (île paradisiaque non loin de l’île de la Guadeloupe). J’ai dis, plus jamais. Cette année, j’étais encore là, en camping à Petite-Terre (please don’t ask). Par contre, lisez-moi bien: plus ja-mais.

C’est notre ami Rudy (marin pêcheur dont j’ai plusieurs fois parlé dans mes articles) qui nous a emmenés en bateau à Petite-Terre pour camper. Il me disait -Allez Chantal, faut que tu vives la tradition comme les Antillais. Finalement j’ai dit -Ok Rudy, ok.

Bref, le contexte est absolument magique mais j’ai passé l’âge de jouer à Robinson Crusoé. Rien à voir avec le camping du Québec. Pas d’eau douce (mer salée), pas de douche, on se rince au verre d’eau à partir d’un bidon d’eau qu’on a apporté sur le bateau (on en perd pas une goutte, j’vous jure), pas de sanitaire (je vous l’ai dit, c’est comme Robinson Crusoé). Assise sur ma chaise de camping, je me dis “What the hell am I doing here?” La réponse arrive plus tard, lorsqu’on quitte les campements et qu’on part à pied pour faire le tour de l’île. Wow, wow, wow. Émerveillement et admiration devant tant de beauté. Des plages désertes de sables blancs, des bleus azur, aqua, turquoise, marin… Des petites baies, des coraux, des petits requins citron près de nos pieds lorsqu’on marche dans l’eau. On se sent dans un autre monde. Il n’y a personne (ils sont tous au campement en train d’écouter le boum-tchiqueboom). En marchant sur le sable, on passe par-dessus d’immenses traces de tortues luths qui sont venues pondre leurs oeufs durant la nuit. On reste admiratif devant l’immense trou où l’une d’elles a pondu, on se dit que des petites tortues dorment à quelques cm de nos pieds. On enjambe les traces ne voulant pas être celui ou celle qui les efface. On continue notre route jusqu’à ce que celle-ci nous ramène au campement et je sens une grande satisfaction d’avoir été témoin d’une aussi belle nature, tout en me rapprochant du boum-tchiqueboum.

Mon camping aura duré deux nuits seulement (c’était le deal, as if I would ever do five days, are you nuts!). Le deuxième jour, pas question de rester au campement, Franck et moi sommes repartis faire le tour de l’île. On a pris 428 photos. Mes deux années en Guadeloupe vont totaliser quelques milliers de photos. Méchant album on the way 😉

Petit clin d’oeil à mes amies Marie-Claude et Christiane: Merci les filles d’être venues me voir en Guadeloupe, vous m’avez fait un bien énorme.

Ciaobiz.
c.

Les touristes

In Guadeloupe 971, Surf on March 1, 2013 at 4:01 pm

St-François, Guadeloupe from Chantal Lalonde on Vimeo.

Voir sur Vimeo pour une meilleure résolution

Déjà mars. Je commence à flipper car mon retour officiel au Québec est prévu pour juin. Tout d’un coup, les semaines de blues qui me semblaient un peu longues passent maintenant en accéléré devant moi. Je me dis, mince j’ai pas fait çi, j’ai pas vu ça, je ne profite pas assez, je çi, je ça….. Vous connaissez le feeling? C’est quand on a tout le temps devant soi qu’on se reveille à la dernière minute et qu’on se dit -Mais j’aurais pas chanté tout l’été moi? Me voilà fort dépourvue.

Lorsque nous sommes arrivés en juin 2011, c’était le début de notre aventure. Nous (Franck, les enfants et moi) avons tous écrit sur un bout de papier un petit mot et un voeu que nous souhaitions accomplir dans la prochaine année. On a ensuite mis les papiers dans une bouteille que nous avons bouchonnée pour l’ouvrir un an plus tard. C’est lors d’une petite soirée champagne (Champomy pour les enfants) à l’été 2012, qu’on a cassé la bouteille et que chacun a lu son mot à haute voix. Ce fut une découverte et à ma grande surprise, j’ai appris certaines choses. Mais si je vous parle de ça, c’est pour vous dire que l’un de mes souhaits était de moins m’énerver pour rien. D’être plus zen, plus cool. Bon je le suis, je crois, mais je m’énerve encore trop je trouve. La semaine dernière lorsque je bordais Luis, il me dit -Maman t’es énervée. -Ah nonnnn…. pourquoi tu me dis ça? Suis pas énervée? Suis pas énervée ok?

J’étais énervée. Mais légèrement. Pour rien.

Du coup, Luis et moi étions crampés de rire car nous nous sommes rappelés une fois où je m’étais réellement énervée. C’était à Montréal, Luis devait avoir 7 ans et ça faisait 3 fois que je lui répétais de fermer la télé (petite télé qu’il avait dans sa chambre) et de dormir. Après 3 avis, il ne m’écoute toujours pas, je fonce dans sa chambre, je ferme la télé, ferme la lumière, ferme la porte et je dis fermement BONNE NUIT. Je fais un pas et j’entends -“T’es méchante!” Big mistake. Big. Je fais demi-tour sur un 10 cennes. Et je commence: -“As-tu dis méchante? Qui ça est méchante? Moi j’suis méchante? Moi qui prend soin de toi, moi qui te fait à manger, qui lave ton linge, qui s’inquiète de toi, qui…qui…qui, C’est ça? Hein, hein? Tu vas voir comment j’suis méchante. Plus d’télé dans la chambre!”

Je prends la télé et je sors de la chambre. J’oublie que la télé est branchée au mur. Je fais 3 pas mais suis vite arrêtée dans mon élan une fois rendue au bout du fil. -“Fu#&!!” La prise s’arrache à moitié. Je donne un coup pour tout arracher, un deuxième,… -“Enweille simonac”, la prise au mur ne cède pas. Voyant que je ne peux pas aller plus loin, je me retrouve plantée en plein milieu du couloir avec une télé dans les mains, and nowhere to go. Alors je dépose la télé par terre et je pars me coucher. Trente minutes plus tard, mon chum monte à la chambre et me dit -“Euh… chérie, y’a une télé en plein milieu du couloir…(?!)”

Le lendemain au petit-dej, Luis et moi étions morts de rire. Il m’imitait. Bon ok, ça va, c’est pas ssssi drôle que ça. 😉

La saison des touristes – On est en pleine haute saison en Guadeloupe. Tout est plein partout. Y’a des touristes partout. Les tablettes des supermarchés sont presque vides, comme s’ils ne pouvaient pas planifier la haute saison à l’avance, c’est pareil à chaque année. Anyway. L’appartement à côté du mien est loué à la semaine. Cette semaine, c’est un couple retraité québécois qui a loué (c’est pas souvent, peu de québécois viennent en Guadeloupe). Vers 5pm, c’est le r-v de leur groupe pour prendre une bière sur la terrasse. Ils sont 4 ou 5 couples. Et là, c’est le festival des blagues “Une fois c’t’un gars…”. C’est comme ça tous les soirs, c’est une blague après l’autre, et ça rit fort. Cou’donc’, ils les ont toutes apprises par coeur avant de partir ou quoi? C’est pas possible d’en connaître autant. Blague à part, ça m’a fait du bien d’entendre l’accent québécois.

Juste pour le fun, j’ai préparé un petit montage vidéo de quelques moments que je vis ici. Enjoy.

Ciaobiz
C.

Sicilia, you rock!

In Guadeloupe 971 on February 4, 2013 at 5:26 pm

Belle journée de Régates hier. Sicilia est arrivée première de sa catégorie au Windsurf Kiddy Tour 2 de Guadeloupe. Bravo Sici, you rock! I’m your number 1 fan!!

Luis a aussi fait une belle course, c’était pour lui sa première compétition de windsurf. Malheureusement, une petite erreur sur deux bouées lui ont coûté 2 places au classement finale. Pas facile les empannages! Bravo à Luis aussi!

Voici quelques photos:

ciaobiz.
x.

Question de culture

In Guadeloupe 971 on January 16, 2013 at 11:22 am

Mon hiver aura duré deux semaines. Noël dans la neige (dans 45cm de neige blanche, wow! magnifique!) et retour au soleil pour y vivre. Elle est pas belle la vie? Hmm (gulp). Sauf que je trouve le moyen de m’ennuyer du Québec. I know. Parfois je me dis mais Lalonde, c’est quoi ton problème? Chiale au nord, chiale au sud,… ça me prendrait le collègue de Matricule 728… “Eille, calm’toé la grosse!”

J’exagère un peu. Je profite au maximum des belles choses de la Guadeloupe. Je focusse sur le positif et laisse le négatif de côté. Injustement (je m’explique plus bas), je reproche à la Guadeloupe de manquer d’ouverture. D’ouverture d’esprit sur les cultures, sur les mentalités, sur le monde… Ici y’a une culture, une mentalité. Ça te plaît pas? Va jouer ailleurs. Bien sûr, y’a des gens très ouverts, mais de façon général, c’est plutôt fermé.

Je suis moitié européenne (par adoption), moitié nord américaine. Au Québec, pas de problème, je comble les deux moitiés. En Guadeloupe, oubliez la nord-américaine. Y’a RIEN de nord américain ici (sauf un MacDo à Pointe-à-Pître mais ce n’est pas cette amérique qui me manque). Même chez le manchand de journaux, il n’y a aucun journal ou magazine en anglais, -Même pas le Time Monsieur? Même pas le Time doudou.

Mais après réflexion, pourquoi une petite île de 450 000 habitants devrait être ouverte aux autres cultures, et celle de l’Amérique en particulier? Pour aucune raison en fait. Mais pourquoi est-ce que je m’attends à ce qu’elle le soit? Parce qu’on dit que la Guadeloupe… c’est la France. Ben je trouve pas justement et c’est ça qui me fatigue.

Bien que la Guadeloupe soit un territoire outre-mer français, pour moi, ce n’est pas LA France. Ici faut pas dire -Je m’en vais en France; Car on te répond -Mais tu es en France. -Ah oui, mais je veux dire la France de l’autre côté, en Europe. – C’est la Métropole, tu t’en vas en Métropole. On comprend ici que la métropole n’est pas seulement la ville principale d’une région (comme Montréal) mais une ville mère par rapports à ses colonies (ou ses activités outre-mers).

D’accord, la Guadeloupe est un territoire français. Soit. Mais moi, je me refuse à dire que c’est la France. J’ai eu ce débat plusieurs fois ici. À chaque fois, les Antillais sont plutôt d’accord avec ce que je dis, alors que les métropolitains (les blancs de la France européenne qui habitent ici) sont plutôt en désaccord. Certes l’administration est française, son gouvernement, l’éducation, et le reste… Tout sauf la chose la plus importante: la culture. Elle n’est pas française, elle est antillaise. Quand je vais à une soirée Gwoka (tambour et chant créol), ou un Chanté Nwel (chants de Noël dans les rues, les restaurants, ou chez l’habitant), lorsqu’un ami antillais me cuisine un plat créole et me parle en créole, je ne vois pas la France, je vois les Antilles, je vois la culture créole. C’est seulement après tout ça, que je comprends qu’une toute petite île, avec sa langue, sa gastronomie et ses coutumes ne soit pas aussi ouverte qu’on le souhaite.

Anyhow. This was only my point of view, for what it’s worth.

Et si je vous demandais de me pointer la France sur une carte du monde? Où pointeriez-vous?

Todo list 2013: “Tell the truth”. Check.

Ciaobiz
c.

My TODO list for 2013

In Guadeloupe 971 on January 11, 2013 at 2:53 pm

Crab for dinner!

In Guadeloupe 971 on November 13, 2012 at 5:26 pm

Crabe de Rudy from Chantal Lalonde on Vimeo.

Crabe de mer, Guadeloupe

Rudy (mon ami marin-pêcheur) m’appelle et me dit je passe chez toi dans 5 minutes, j’ai quelque chose pour toi. Je me doutais bien que ce n’était pas des fleurs 😉

Ciaobiz.
c.

Anecdotes

In Guadeloupe 971 on November 8, 2012 at 2:20 pm

Je n’arrive pas à m’habituer à mon nouvel appart. Je croyais que je serais mieux au rez-de-chaussée, je me disais… -Cool un jardin, on fait quelques pas et on est direct sur la plage, mais j’ignorais que je partagerais mon appart avec toutes sortes de bestioles. Vous devriez me voir, je me promène en permanence avec un balai, mon psshit psshit et mon Family Helper, hehehe….. N’entre pas chez moi qui veut!

LA DROGUE – Sicilia m’a fait rire cette semaine. Je vous raconte. Y’a un vendeur de drogue qui se tient sur la plage, juste derrière la clôture de notre jardin. Le mec a quasi tout le temps un joint à la bouche. C’est un vrai. L’autre jour, j’arrive à l’appart alors que Sicilia et Franck étaient assis sur la terrasse. Je leur dis -Hey ça sent le potte ici. Sici se lève d’un bond, se bouche le nez et la bouche avec sa main et nous dit en panique -C’est ça que ça sent(?)(?) Mais vous auriez pu me le dire avant ..(!?!).. Ça fait une heure que je respire ça! Et là, toujours la main sur la bouche, elle me dit d’un air inquiet… -Maman est-ce que je vais être droguée? On était mort de rire (MDR).

Continuant la conversation sur la drogue, on a biffurqué sur l’alcool. Sicilia trouvait qu’il y avait beaucoup de gens saouls ici (le rhum coûte à peu près rien). En fait, lui dis-je, y’en a aussi à Montréal mais on ne les voit pas car ils sont dans les tavernes. À Montréal, t’as pas le droit de boire dans la rue sinon y’a matricule 728 qui s’occupe de t’expliquer la loi. Ha! MDR.

PLUS DE MANGUES – L’année dernière à la même période, ne trouvant plus de mangues, je demande à mon marchand de fruits et légumes comment se fait-il qu’il n’y ait plus de mangues depuis quelques jours. Et il me répond -Ah mais faudra attendre en avril… -Comment ça en avril?… -Mais ce n’est plus la saison doudou!… -Ah oui, les saisons, c’est qu’il n’y en a pas chez IGA de l’île des Soeurs des saisons, suis pas habituée à ça moi. Cette année, fière de moi avec mon panier sous le bras… -Bonjour Monsieur le marchand de légumes, y’a plus de mangues? -Eh non, j’en ai plus. -Ahhh, comme ça la saison est finie hein? Dommage, on a plus qu’à attendre avril! Ouep!

Même chose pour les avocats, ça tire à sa fin, encore un mois. Ensuite faudra attendre à juin. On doit justement aller chez mon amie Caro cette semaine car elle a un avocatier dans son jardin, les avocats sont tout en haut. Je les appelle les avocats Club Price, ils sont éNORmes. Une fois grimpé, on les coupe à l’aide d’une perche munie d’un ciseau au bout. On tire la corde et …clic, l’avocat tombe. La dernière fois, Franck était grimpé à l’arbre et je me tenais en bas pour les attrapper. -Bon je coupe, tu attrappes?… -Ouais ouais, c’est bon, coupe!… (clic)…. (splash)… -Euh…Guacamole pour ce soir, ça te dit?

Vous comprendrez qu’ici, on mange local. On peut toujours trouver d’autres fruits et légumes dans les grandes surfaces mais une fois sur deux, y’a pas ce qu’on veut. Ça dépend des containers qui rentrent au port. Ça fait un moment que j’ai abandonné mes recettes Di Stasio et compagnie. J’avais jamais la moitié des ingrédients. Ici c’est poisson grillé et légumes pays. Ça y’a, quoique lorsque la mer est mauvaise, on trouve plus de poisson nul part car les marins-pêcheurs ne sortent pas. Alors on gère.

On a quand même eu des cerises cet été. Elles venaient de France bien entendu. Je dis “bien entendu” mais je me rappelle d’une petite anecdote. J’avais 20 ans (ça fait un bail oui je sais), j’étais à Paris et j’avais envie de cerises de France. J’entre dans l’épicerie et je demande à la dame,… -Bonjour, vous avez des cerises de France? Et elle me répond… -Mais d’où croyez-vous qu’elles sont mes cerises? (..) ..(?!?)

Ciaobiz.
c.

Les moustiques

In Guadeloupe 971 on October 25, 2012 at 3:00 pm

Photo du groupe à la fête de Luis dimanche dernier sur la plage de la base nautique. Son anniversaire était en septembre.

Justement en septembre dernier, j’étais à Montréal et j’ai réalisé un truc: qu’est-ce que le climat est sec. Facteur Humidex vous dites? Mais lâchez-moi le facteur Humidex! Vous voulez rire? À peine débarquée de l’avion, j’ai sorti le matos: le push-push nasal, les pastilles et 15 lypsils (j’en ai plaqué partout; dans la voiture, dans toutes les poches de mes vêtements, salle de bain, à côté du micro-ondes, ….). Holy crap, le soir je me couchais et je glissais sur mes draps de coton. I sware!

Suis revenue avec une sinusite, je le savais que je ne m’en sortirais pas ce coup-çi. J’ai passé le vol à décompresser, comme en plongée. C’était ça ou j’avais les oreilles défoncées.

Arrivée le samedi soir, y’a Rafael (cyclone) qui nous tombait dessus le dimanche. Ma première alerte rouge depuis 15 mois (jusqu’ici alerte orange, on gérait). En alerte rouge, il est interdit de sortir de chez soi. Notre appart est en bord de mer, à 20 mètres de la plage. À 4hres du mat’ j’entends un bruit énorme, j’ai bondi dans mon lit, je croyais qu’on venait de défoncer ma cuisine. Mon coeur battait à 100mph, tout l’monde se lève, les enfants aussi et on marchait tous à pas de loup vers la cuisine, comme si on s’attendait à y trouver un monstre. En fait, le vent avait fait éclater le capot du rideau de fer. La tole s’est arrachée. Ajoutez à ça le sifflement de Rafael, je me sentais comme Dorothy dans The Wizard of Oz lorsqu’elle se fait emporter dans sa maison. Sauf que moi, au matin, y’avait pas de “Yellow brick road” devant ma porte 😉 Luis a eu une seule question: -Maman, est-ce qu’il y a un tsunami? -Non mon chéri. -Ah ok, j’vais m’coucher d’abord. (hey… elle est pas belle la vie à 11 ans).

Cette même nuit, était notre première nuit dans notre nouvel appart. On a pas déménagé très loin, en fait on a changé d’étage. On est passé du 3e au rez-de-chaussée. On a l’impression d’être sur la plage, c’est assez cool. Lucky est très content, il a un jardin pour courrir. Par contre y’a d’autres inconvénients. Puisque tout est ouvert, tout l’monde se sent invité; les cafards, les blattes, les scolopendres (affreux ces bibittes), les grenouilles, les iguanes…. Cette semaine, y’a un iguane qui voulait rentrer dans la maison. J’ai dit -Lucky attaque! ….(..?) Aucune réaction. Again: -Lucky attaque, now! ….. (..?) Il me regardait en voulait dire -Non mais ça va pas? C’est quoi c’te bestiole? Plus moumoune que ça, tu meurs.

Ce qui m’amène à vous parler des moustiques. On a eu tellement de pluie avec Rafael que la Guadeloupe est envahie par les moustiques. J’en deviens dingue. Je suis piquée de chez piquée. Et pas moyen de s’en sortir, y’a pas de moustiquaires ici. C’est ridicule. Ça me prend un Home Depot. Comment peut-on vivre sans un Home Depot!!

Mais bon, j’ai fait comme beaucoup d’antillais et je me suis achetée…… tenez-vous bien, …… pas le Walli Waller, non non, ni le LCD Shovel 2007, hehehe mieux que ça, je me suis achetée le Family Helper. Ça mon ami, le Family Helper te sauve la vie. C’est comme une raquette de tennis dont le net est en métal et envoie une décharge électrique sur la victime (le méchant mosquito) dès qu’il le touche. On entend le bruit de décharge électrique “zzchunk”, puis la victime meurt sur le coup, électrocutée, les 4 pattes en l’air. Un moment de jouissance intense. Yess! Tout ce plaisir pour *UN* paiement facile de 15€.

Voici le Family Helper 2012!!

Petite parenthèse: ce qui me fascine dans tous ces machins, c’est le nom. C’est le marketing. Mais ou est-ce qu’ils sont allés chercher ce nom? J’imagine le focus group et le twit qui dit: -euh… moi je trouve que la raquette, en plus de tuer les moustiques, ben.. la raquette a aidé ma famille.

Bingo!

On l’a trouvé le nom: Le Family Helper.

(!?) I don’t know, go figure! It beats me!

ciaobiz.
c.

Leslie nous chatouille

In Guadeloupe 971, Surf on September 2, 2012 at 11:41 pm

On est allé tester la nouvelle planche de Luis hier au spot du Helleux. La mer était d’un calme…. quelque chose de rare comme dirait ma mère. On avait l’air de Brice de Nice assis sur nos planches à attendre zee wave. On a eu droit à quelques séries quand même.

Surf Helleux from Chantal Lalonde on Vimeo.

Chantal, Sicilia, Luis, Fleur et Jules au spot du Helleux, Guadeloupe

Hier soir, pareil. Pas un pet de vent et une chaleur étouffante. En fait, c’était le calme avant la tempête car Leslie (le cyclone) était dans l’Atlantique et tirait tout l’air autour d’elle. C’est une antillaise hier soir qui m’expliquait le phénomène. Les palmiers avait l’air figés, comme sur une photo.

Ce matin, je me réveille et découvre une mer agitée. La queue de Leslie touchait la Guadeloupe. Ça soufflait. Impossible de lire le journal, j’avais le journal et le toupet dans l’vent (comme bien des maison en Guadeloupe, notre cuisine est extérieure).

MURÈNE – Une murène s’est échouée sur les rochers devant chez moi. Un mètre cinquante de long elle faisait. Une dentition impressionnante! C’est pas du caprè-soleil ça mes amis. Les enfants l’ont décapitée (notez qu’elle était déjà morte). Ils ont gardé la machoire (trop cool disaient-ils) et lui ont arraché toutes les dents. Ensuite ce fut la distribution (et négociation) de qui aurait quelle dent. Le jeu a duré plusieurs heures sur la plage. – Tu m’échanges cette dent contre celle-là? – Ah non, elle est plus petite, – Oui mais beaucoup plus pointue, c’est plus malin ça… – …

FÊTE DE LA VIERGE – Le 15 août est un jour férié en France (et pour plusieurs pays de religion catholique en fait) mais c’est avant tout une fête catholique, un dogme, une sorte de cheminement vers Dieu, c’est l’Assomption de la vierge Marie. Mais si je vous en parle aujourd’hui, c’est que la vierge Marie est aussi la protectrice de tous les pêcheurs. Et des pêcheurs en Guadeloupe, y’en a beaucoup.

Ici, beaucoup de familles sont, de père en fils, marins-pêcheurs. J’ai fêté l’Assomption plusieurs fois (la 1ère fois lorsque j’habitais Barcelone mais à l’époque, je passais plus de temps dans les bars tapas qu’à suivre la procession de la vierge Marie jusqu’au port). La vierge qui je disais? Ahhhh.. non, je l’ai pas vu, … (hic). Anyway. Cette fois-ci, j’y étais. Ça commence tôt le matin, les pêcheurs vont à la messe et sortent la vierge Marie de l’église pour l’amener en mer dans leurs bâteaux décorés de fleurs. C’est la procession. De l’église jusqu’au port, ils transportent la statue de la vierge Marie, le torse bien haut et rempli d’espoir, de gratitude et de fierté vers leurs bâteaux. Une fois en mer, ils lancent les fleurs à l’eau en mémoire de leurs collègues qui sont morts en mer et demande protection à la vierge. Au départ des bâteaux, les marins chantaient des chants traditionnels. Une système sono installée au port faisait jouer à fond la caisse la mélodie de Vangelis (la musique qui joue au début du film “1492, Christophe Colomb”, vous vous souvenez? ça vous prend dans les trippes). Je regardais les bâteaux partir en mer et j’avais presqu’envie de me mettre la main sur le coeur (s’cusez, ça frôle le patriotisme américain, mais cou’donc). Je regardais toutes ces femmes au port, habillées de leurs belles robes créoles, de madras et remplies de couleurs, c’était à la fois triste et beau. Triste parce qu’on voyait bien que certaines femmes pleuraient un mari ou un frère qui n’est jamais revenu mais beau dans le partage de leurs traditions.

Procession:

Bateau rempli de fleur et chant créole:

Le retour des bateaux avec la vierge Marie:

Doudou:

Au moment où j’écris ces mots, Leslie se déplace très vite (beaucoup plus vite que Isaac) mais sa trajectoire remonte vers le nord et elle reste sur l’océan Atlantique. Tant mieux.

Ciaobiz.
C.

Recap on French Guyana

In Guadeloupe 971 on June 7, 2012 at 3:17 pm

Je vous fait un dernier recap sur la Guyane. Suis désolée, j’ai l’impression de casser les oreilles de tout l’monde ici mais bon ce que j’ai vécu était hors de toutes mes attentes. Comment vous expliquer. Je suis partie en tant que mère accompagnatrice pour un projet de correspondance entre deux classes de CM1 (équivalent 5e primaire au QC), entre la Guyane et la Guadeloupe.

Je suis partie, moi la québécoise qui vit en Guadeloupe, avec une équipe que je ne connaissais pas, des gens de culture différente, de moeurs et de valeurs que nous ne partageons pas toujours (mais parfois, si), dans un pays que je ne connaissais pas (correction: ce n’est pas un pays, c’est un département français, mais honnêtement, on sent pas trop la France dans la forêt amazonienne), et j’ai su quatre jours avant le départ que nous étions neuf à partager un appartement comprenant 2 chambres à coucher, une douche, un wc. Hellllp! I didn’t sign for this!!! Je n’entrerai pas dans les détails de notre vie en communauté dans un espace de 800pc, non je ne veux même pas me rendre là et honnêtement, ce n’était même pas ça le plus difficile. Non le plus difficile est de voir qu’il y a toute sorte de gens sur cette planète, à qui d’entrée on fait confiance, mais qu’une fois le dos tournée, ….Bang! You’re hit right where it hurts. And it hurts. Vous comprendrez qu’il y a eu une certaines crises.

Mais j’ai géré. Huit jours de gestion intense. Pour les enfants. Pour moi.

Résultat: un voyage étonnant. J’ai découvert une Guyane absolument magnifique avec des gens accueillants (d’ailleurs bravo à l’équipe de l’école élémentaire Saba de Kourou, vous êtes supers!), des ethnies (les saramacas, bushinengués, les amérindiens,…. tous habitants venant du Suriname et des rives du fleuve) dont j’admire leur fusion avec la nature. Une végétation verte et dense à couper le souffle. Un fleuve maron et vert mais non moins beau. D’ailleurs j’aimerais bien y retourner pour faire Le Maroni (le fleuve) en pirogue et dormir dans des carbets, ça doit être magnifique. Les îles du Salut, ouf! Paradisiaques. Et des bestioles oui plein, mais en forêt. Des araignées, oh my god, immenses et poilues. C’est ma main dans la photo ci-dessous, j’avais peur qu’elle me saute dessus. Je disais à Luis -Vite, prend-la ta photo! Mon fils riait de moi bien entendu.

Mais le plus beau: les enfants. Y a-t-il plus beau que l’innocence des enfants? Quelle richesse de les écouter (pour ceux qui savent le faire). J’ai appris d’eux. Tellement. Tous, ils ont tous quelque chose de magnifique en eux (même les plus détestables mais qu’on aime quand même). Il est difficile maintenant pour moi de ne plus les voir. C’est comme un petit deuil.

Petite anecdote aux îles du Salut avec un jeune guyanais. On lançait des roches à l’eau. On discutait. Je lui dis -Et maintenant on fait quoi? Il me répond -On vit. (…!) Wow. J’ai marché sur les roches volcaniques qui entourent l’île et j’ai écrit la phrase à l’aide d’un coquillage blanc sur la roche noire. Ensuite je l’ai photographié pour ne pas oublier. C’est la photo au haut de cet article. Merci jeune guyanais. Merci de cette réponse si simple mais si vraie, si belle. C’est une phrase à rendre jaloux les plus grands philosophes de ce monde.

Je dois faire un petit clin d’oeil à mon amie Nadine B (maman accompagnatrice aussi). Nadine, si tu n’avais pas été là, je sais pas comment j’aurais tenu le coup. Nos fou-rires, nos folleries, notre camping dans le salon, ton amitié, notre escapade dans la montagne des singes où je pensais que nous étions perdues. J’imaginais l’armée à notre recherche dans la forêt amazonienne. Mais pire que ça, je nous imaginais une fois secourues par l’armée, les hélicoptères et les pompiers, au loin, un peu flou, la chef de mission – The Terminator qui marche vers nous au ralenti, comme dans les films. Ayuudaaaaaa!!!!. (désolée, y’a une petite inside ici).

La veille du départ, j’ai goûté grâce à des gens sympathiques qui nous ont reçus à manger dans leur demeure (M. et Mme Tibère) au bouillon d’awara. L’awara est un fruit de la Guyane qui est minutieusement cuisiné et et dont le plat mijote sur le feu pendant trois jours. C’est un genre de pot au feu. Mme Tibère me racontait que certains vont arrêter la cuisson pendant la nuit et la repartir au matin. Mais pas elle. C’est son fils qui veille toute la nuit. Le feu s’éteint au bout de 3 jours, pas avant. C’est à ce bouillon que j’ai goûté. Absolument délicieux. Un dicton guyanais dit “Quand on a mangé le bouillon d’awara, c’est qu’on va revenir en Guyane”. Ben voilà.

Ciaobiz
c.

10, 9, 8, …H0, Lift off!

In Guadeloupe 971 on May 17, 2012 at 4:50 pm

Je vous écris de Kourou, Guyane. Je suis encore sous l’émotion de ce que j’ai vécu avant-hier soir. Exceptionnel et unique (du moins pour moi). Nous étions au CSG (Centre Spatial Guyanais) pour le lancement de Ariane 5 ECA. Ariane 5 ECA a quitté la terre mardi soir avec 2 satellites à bord, soit un satellite japonnais qui fournira des services de télécommunication pour le Japon, l’Asie et l’Océanie et un satellite Vietnamien qui fournira des services de radio, télévision et téléphonie pour le Vietnam et l’Asie du Sud-Est. Le lancement a eu lieu comme prévu avec un ciel dégagé. Un spectacle tout à fait magnifique sous les yeux émerveillés de mon fils, et des miens aussi je dois admettre.

Comme je vous le mentionnais dans mon dernier article, le CSG est le plus important d’Europe. Mais d’être ici et de le voir, c’est encore plus vrai. Nous étions des centaines à regarder le lancement. Des équipes du Japon et du Vietnam étaient là bien-sûre, mais aussi des équipes d’un peu partout reliées au monde scientifique dont beaucoup de français car Arianne 5 est française.

Premièrement on nous amène en car vers le site d’observation. La sécurité est au maximum, nous détenons une invitation à notre nom, laquelle a été demandée plusieurs mois à l’avance et nous sommes contrôlés (passeport et fouille) car rentrer au CSG est comme rentrer dans un autre pays.

Une fois sur le site, il y a un écran géant qui projette en temps réel tout ce qui se passe à l’intérieur du CSG. On voit tous les techniciens, les scientifiques et chef de mission assis au poste à se parler dans une langue codée, langue parlée que par les scientifiques, (bref on comprend rien). Mais j’ai appris bien des choses.

La chronologie du lancement se passe ainsi:

J-1, c’est le jour du lancement, Ariane 5 est transférée sur sa zone de lancement et fait le plein, soit 189 tonnes d’oxygène et d’hydrogène liquides (clin d’oeil à mon ami Jean à qui j’ai justement parlé hier soir: “ça c’est du gaz!”) (blink).

Ensuite le compte à rebours commence jusqu’au moment du lancement. Nous assistons “live” à ce décompte..

“10, 9, 8, …H0 – Allumage moteur vulcain”
H0 + 7 sec.: Allumage boosters, les 800 tonnes d’Ariane 5 s’arrachent du sol Guyanais (c’est le “lift off” de David Bowie dans Space Oddity)
H0 + 3 min.: Éjection de la coiffe, Ariane 5 est sortie de l’atmosphère
…. (les étapes H0 continuent encore un moment, puis la séparation du 1er satellite, et plus…)

Lorsque le décompte se fait et au moment du lift off, on est tous scotché d’émerveillement. On ne bouge plus, j’avais les frissons sur tout le corps. Une élève Zoé me dit “Chantal j’ai les jambes qui tremblent”. Et de voir les yeux de mon fils, wow, moment incroyable. Le site étant à quelques km du lanceur, on voit d’abord la lumière et le ciel au complet s’éclaire. Ensuite le bruit nous rejoint. Ouf! Le Grand Prix est de la petite bière à côté de ça. Une vibration vous prend le corps, on a la tête vers le ciel et on se sent bien petit (enfin moi). Mais quel beau moment.

Je vous invite à voir la video sur Daily Motion:


Décollage d'Ariane 5, le 16 mai 2012 by CNES

Ciaobiz.
c.

Les grandes marées

In Guadeloupe 971 on May 8, 2012 at 11:59 am


(source photo)

Je suis arrivée samedi midi en Guadeloupe après un vol très calme et sans secousse, mais quand même avec quelques larmes. D’ailleurs y’en a un dans l’avion qui croit que je suis sérieusement dépressive. Et pour cause, je vous explique.

Depuis le temps que je fais les allées-retour Montréal – Pointe-à-Pitre, je me retrouve souvent à voyager avec les mêmes personnes, qui comme moi, ont une vie partagée entre la Guadeloupe et le Québec. On se retrouve donc régulièrement sur les mêmes vols, on se reconnaît, on se dit bonjour et on en arrive à connaître un petit bout de chacune de nos vies respectives. Le 21 avril dernier, je suis partie de Pointe-à-Pitre, direction Montréal, avec une de ces personnes, un gentil monsieur, qui alterne entre Montréal et la Guadeloupe. Je le rencontre juste avant les douanes, on discute un peu et on se revoit à l’embarquement. Je suis assise quatre rangées derrière lui. Aussitôt décollé, je regarde la sélection de films et choisis “The Descendants” avec Georges Clooney. Je passe la moitié du film à pleurer (rire aussi) mais lorsque Georges Clooney dit le dernier “au revoir” à sa femme, je pleure toutes les larmes de mon corps. Au même moment, mon gentil monsieur se lève pour rejoindre l’arrière de l’avion. Je lève les yeux et je le vois passer à côté de moi (suis assise côté allée), j’ai le visage en forme de “mouahhhhh….”, genre méga grosse grosse peine. Il me regarde vite fait sans s’arrêter et semble se dire -OMG, there’s something wrong with her. J’ai même pas le temps de réagir, je veux juste lui dire que ça va mais tout ce qui sort de ma bouche est un bégaiement de -jjj…., jjjje…., jjjjeeee, ….. Anyway.

Arrivée à Mtl, on se revoit à côté du caroussel des valises. Il ne me parle pas de mes sanglots, et moi je dis rien de peur que le bégaiement “jjjj…, jjjje…” revienne. Anyway.

Deux semaines plus tard, le 5 mai, aéroport de Montreal, qui est-ce que je rencontre? Mon gentil Monsieur. Eh bien le bonjour!!! Tout va bien? Oui oui, la vie est belle, machin machin, patati patata..! À nouveau assise quelques rangées derrière lui, je regarde la sélection de films et choisis “Monsieur Lazhar”. Vous me voyez venir? Ben voilà. Arrivée à la scène où Simon éclate dans la classe en pleurant et hurle “…c’est pas ma faute si Martine est morte! C’est pas ma faute…, c’est pas ma faute….” Je suis inondée de larmes, le visage en forme de U renversé, j’essais tant bien que mal de me retenir au risque de passer pour une pathétique finie de la vie. Le couple assis à côté de moi chuchote des trucs et cogne du coude en me garochant un regard de côté genre “As-tu vu la pathétique finie à côté de nous”. Hellllllp! Et là…., et là…., et là…., mon gentil Monsieur se lève pour aller à l’arrière de l’avion. Je veux même pas vous expliquer la scène. C’est pathétique comme dirait ma chum Lélé. -jjjj…, jjjjje…., jjjj…

Mais je voulais vous parler des grandes marées (qui finalement ont peut-être un lien avec mes larmes, allez savoir!). En fait, je me suis levée dimanche matin pour découvrir un lagon……., vide. Jamais je n’ai vu marée aussi basse. On voyait une partie du fond du lagon. J’ai tout de suite pensé “Tsunami”. – Kids, kids, warning!!! Water is gone! -Euhh… Mom? Calm down! We’re not gonna die!

Après une petite recherche sur Internet, j’apprends que le 6 mai était une Super Pleine Lune (Supermoon). En fait cela arrive très rarement, soit lorsque la lune est en périgée (le contraire de l’apogée) de la terre. Soit le moment où elle est le plus près de la terre. Dépendamment de l’alignement de la Lune, la Terre et le Soleil, les effets d’attraction gravitationnelle de ces planètes s’additionnent et provoquent de grandes marées. Voilà pourquoi, dimanche matin, j’étais témoin d’un phénomène naturel prévilégié. Wow. Beautiful no? Malheureusement, un ciel nuageux samedi soir ne nous a pas permis de voir la lune.

En continuant de lire sur le sujet, j’appris que ces marées ne provoquaient pas de grosses vagues. Au contraire, la mer était comme un lac. Ce que je n’ai pas souvent vu. Moi qui ai fait du ski nautique toute ma jeunesse, j’aurais bien fait quelques slaloms sur la mer, wow, ça doit être exceptionnel.

Comble de la chose avec toute cette eau calme, dimanche, Sicilia et Luis avaient une course de planche à voile. Debout, bredouille, les pieds dans le sable, face à la mer, il n’y avait pas un pet de vent. La course a été annulée mais la lune était bien jolie. 🙁

Ciaobiz.
c.

Une bouteille à la mer

In Guadeloupe 971 on March 29, 2012 at 10:13 pm

Je ne vous raconte pas le scénario d’un film mais une petite histoire que nous avons vécue dernièrement (et qui n’est pas finie). Ayant un ami, Rudy (Excursions No Limit dont nous avons fait le site web), we get to go often à Petite Terre (île paradisiaque à quelques km de St-François et dont je vous ai déjà parlé dans un article précédent), nous nous alignons donc pour une journée de détente et de farniente. Franck, Joan (mon neveu de Bordeaux) et Luis décident de prendre une marche en longeant les plages de l’île. Rendu sur une plage déserte côté est de l’île, il n’y a absolument personne en vue (à raison puisque l’île est inhabitée), Joan voit une bouteille sur la plage. Il dit à la blague – Hey Luis, y’a une bouteille avec un message dedans. Luis s’approche et tout excité répond – Mais y’a vraiment un message dedans. – Oh merde, tu rigoles? Ils récupèrent la bouteille. Trop cool! Ils s’empressent de casser la bouteille pour y découvrir un message et une carte d’affaires avec l’illustration du drapeau de la Grande-Bretagne. La note dit:

“In the event of finding this, 1000$ dollar reward for return with photo of position to Mr. x, at the adress x, email: x”

Et là, Joan et Luis se mettent à faire la danse de la joie sur la plage – Yééé.. 1000$! Trop cool! Luis se met à chanter, les bras tendus vers le ciel, “I believe I can flyyyyy…” (en référence au bizarre écureuil de Ice Age). Elle est pas belle la vie?

De retour à St-François, Franck écrit aussitôt à l’adresse email. On y joint une photo, preuve à l’appui, mais on reste mystérieux sur l’endroit où a été trouvé la bouteille. On veut le cash! On veut “show me the money”! Oh que l’attente fut longue. Luis faisait “Get mail” aux huit secondes. Un peu comme les kids en voiture you know? – Are we there yet?… Are we there yet… Are we there yet?

Le lendemain, finalement une réponse. On capote. Vite vite ouvre! Tout d’abord, le mec est complètement surpris que la bouteille soit restée de verre, et ne se soit pas brisée durant tous ces mois. Il nous explique qu’il est le skipper d’un yacht détenu par un businessman de Manchester (United Kingdom) et que c’est le propriétaire du yatch qui a lancé la bouteille à la mer. Il fait donc suivre notre message au proprio. Encore l’attente…. – Are we there yet?… Are we there yet?… Are we there yet? Le lendemain, une réponse. Vite vite ouvre!

Le proprio est agréablement surpris et se dit être aussi excité que les deux jeunes sur la photo. Il veut savoir où s’est échouée la bouteille. Il a lancé plusieurs bouteilles à la mer dans sa vie de marin mais c’est la première fois qu’il a un retour. Il nous parle de son bateau, un yacht Oyster 49 de 50 pieds (…nice). Il nous raconte un peu sa passion pour la mer. À l’automne dernier, il est parti de l’Italie, a traversé l’Atlantique jusqu’à Ste-Lucie et nous dit ceci: “…more than 1000 miles from any land we had a party drank some champagne to toast Neptune the God of the seas and then put a message into a bottle and set it adrift” (I said -hey! I wanna meet this guy! Forget the 1K$, I wanna meet the guy who even thought of toasting Neptune the God of the seas).

La bouteille a flotté pendant cinq mois pour finalement s’échouer sur une plage déserte de Petite Terre, réserve naturelle et île inhabitée de la Guadeloupe. We were at the right place at the right time I guess.

Il y a eu ensuite quelques échanges email entre le proprio et nous (et y’a Joan de retour sur Bordeaux qui était aussi dans le loop et qui nous demandait – yep sérieux, il va nous le filer le fric?). Ha! Nous n’aurons pas les 1000$ mais selon le proprio, une récompense pour les deux jeunes est en route. Dans ses propres mots: “It would be mean not to reward them. I can’t promise the $1000 as a reward but in return I promise a reward will be sent”. On sait pas ce que c’est. On n’a pas encore reçu.

Mais l’histoire ne se termine pas là. Le proprio nous a invités sur le bateau. Il est sur son bateau en ce moment et planifie être à Antigua dans les prochains jours. On essait d’organiser un point de rencontre.

Bon jusque là, l’histoire est cool. Mais soudainement, j’ai comme un flash d’un thriller américain. Vous savez le genre où ça débutent avec un beau mec, riche et qui a tout pour lui? Tout est tellement soooo cool jusqu’au jour où il pette les plombs et tu découvres un “Damien” avec un tatoo “666” sur son crâne. Awwwwwr….! Don’t even bother crying for help bébé, you are sooooo cooked! Et là, je m’imagine au milieu de l’Atlantique avec un pathétique qui va me couper en petits morceaux pour accompagner son champagne! Ayudaaaaaaaaa!

C’est pas ma faute, c’est celle de Stephen King. Je savais que j’aurais pas dû lire ses livres. Dès que j’en finissais un je me disais – that’s it, Basta! Je ne le lis plus. Mais c’était plus fort que moi. Vous souvenez-vous de “IT”? Le soir, avant de me coucher, j’allais porter le livre dans une autre pièce, face down (je ne pouvais pas voir le cover, ça me donnait des frissons). Depuis ce livre, je vois les ballons autrement.

Bon à suivre.
Ciaobiz

Petite Terre

In Guadeloupe 971 on November 7, 2011 at 4:47 pm

Petite Terre est un archipel composé de deux petites îles séparées par un couloir d’eau bleue et transparente. Elle est entourée d’un récif corallien contenant tortues, poissons et petits requins (oui oui, deux ce sont présentés devant moi mais par le temps que mon chum trouve le bouton de la caméra, ils n’étaient plus là) (..!). Située à une vingtaine de km de la Pointe des Châteaux, l’île est protégée et inhabitée. Seule une gardienne habite l’île et se promène sur les lieux afin de s’assurer que les touristes respectent ce petit bout de paradis, car Petite Terre est visitée tous les jours par de nombreux touristes. On s’y rend pour la journée en catamaran, voilier ou bateau à moteur. Les deux vedettes de l’île sont l’iguane et le bernard-l’ermite (baptisé Paul par Sicilia). Y’en a partout.

Parlant de la gardienne, nous l’avons rencontrée. Costaude, bien noire avec des formes plutôt guadeloupéennes (on est loin de la brindille), souriante et sympathique. On se disait Franck et moi, que ça avait l’air génial d’être gardienne d’une île comme ça. Du soleil, de l’eau turquoise, du sable blanc, zéro violence, la sainte paix une fois les touristes partis. Mais vers 15h00, ce sont les gnagnans qui sortent. Bazaaaard, je lui laisse l’île, on s’est gratté pendant une semaine. J’ai encore les cicatrices. Les gnagnans sont des petites bibittes, quasi invisibles, qui piquent. Elles font que ça. Elles piquent. Est-ce qu’elles servent à autre chose? Non, sinon à te faire chier pendant une semaine.

Vous rappelez-vous de l’annonce d’une job sur Internet il y a deux ans? C’était le gros truc. Le poste: gardien d’île. C’était une île dans le coin de l’Australie. C’était la folie, le “viral” à fond sur Internet. Ils ont reçu des milliers de cv. Je sais pas finalement qui a eu la job mais moi je crois qu’il s’est fait avoir le mec.

L’excursion
Si un jour vous passez par la Guadeloupe, une excursion à Petite Terre est un incontournable. Mais pas n’importe laquelle. Il faut voir Rudy (Excursions No Limit). Il est non seulement marin pêcheur en Guadeloupe et grand navigateur d’un bateau d’excursions dans les îles de la Guadeloupe mais un excellent chef cuisinier. Il vous concocte un repas aux saveurs créoles qui vous laissera les meilleurs souvenirs. Légumes et épices locales, accras de morue, poissons marinés (qu’il a lui-même pêché), gratin de banane, poissons et langoustes grillés. Tout est préparé sur la plage pendant que nous dégustons le punch maracuja (fruit de la passion en créole), que Rudy nous a bien sûr préparé.
Ciaobiz.

Régate voile traditionnelle

In Guadeloupe 971 on October 16, 2011 at 10:17 pm

Je commence par vous dire que je lève mon chapeau à tous ceux qui ont participé à la régate de voile traditionnelle dimanche dernier. J’ignorais totalement les difficultés techniques et le niveau d’expertise que demande ce type de navigation. Vite fait, et pour vous expliquer, la voile traditionnelle est un canot de pêche à voile qu’utilisaient les saintois (Les Saintes, petite île de la Guadeloupe) bien avant l’utilisation des moteurs pour aller pêcher. Sa construction est faite d’une coque en bois naturel, d’une petite quille (33cm), le mat est en bois naturel plein, les bagues sont en liane et la grande voile est de coton tissé. Avec une réglementation bien stricte quant à la construction de ces embarcations, la Guadeloupe a gardé cette tradition et lui a redonné vie avec la création du tour de la Guadeloupe lequel suscite un engouement chez les guadeloupéens. Aujourd’hui cette activité est associée à la Fédération Française de Voile et attire de plus en plus de gens. Le tour a eu lieu en juillet dernier (auquel j’ai aussi assisté) mais dimanche dernier, la commune de St-François avait organisé une régate que j’ai pu suivre de très très près.

Nnon, je n’étais pas dans un canot (are you nuts) mais j’étais dans le bateau à moteur “No Limit” de Rudy (marin pêcheur et ami ici en Guadeloupe). J’ai suivi la course, Nikon à la main; résultat: 409 belles shots et une superbe journée. Awesome.

La vue des canots enlignés au départ est d’une beauté surréaliste. Les voiles, les couleurs, les mats en bois naturel, les équipages,… et une eau bleue bleue bleue… Une beauté dis-je.

“Pan”. C’est le départ, l’excitation monte comme si j’avais passé mon enfance dans le monde de la voile traditionnelle. (?..!) On entend la radio-émetteur du bateau, le langage des marins (que je ne comprends pas trop, surtout quand le créole s’y mêle) mais j’apprends et suis les difficultés que chaque équipage rencontre, les coups illégaux compris. J’ai su la veille, en discutant, qu’il est très facile de chavirer en voile trad. Effectivement, dès le départ, un bateau chavire. C’est l’équipe des filles (il y en a 3 parmi tous les participants). Elles sont à l’eau. Elles se positionnent toutes sauf une du côté de la quille et appuient de toute leur force pour remettre le bateau droit (car faut le relever le machin de bois naturel, ça m’a pas l’air léger). Celle restée devant remonte avec le bateau et sceau à la main, commence à vider. L’équipage rejoint la première et repart après une bonne quinzaine de minutes de retard. Plus tard, ce sera au tour des hommes de chavirer. C’est l’équipe de la Désirade (île de la Guadeloupe). C’était leur première course. Même scénario, tous sur la quille sauf un qui reste devant. Celui devant, c’est un pappy. Mais qu’est-ce que tu fais là pappy? Rudy me dit que ce type connaît la mer plus que tous ici. Uh-huh..!

J’assiste à la scène, je regarde le pappy et je ne peux m’empêcher de penser à “Le vieil homme et la mer” de Hemingway. Un bijou de livre (tiens, je crois que je vais le relire).

Avant de terminer, je dis bravo à mon amie Béatrice qui était à la barre de l’équipe des filles “La Lumière”.

Site officiel du tour de la Guadeloupe de voile traditionnelle: http://www.tgvt.fr

Ciaobiz

La mer tel un champs de blé

In Guadeloupe 971 on September 28, 2011 at 9:40 pm

Des algues brunes, appelées Sargasses, ont envahi les plages de la Guadeloupe depuis quelques semaines.  Ces algues proviennent de la mer des Sargasses près des côtes de la Floride.  Elles se détachent, flottent et dérivent vers le Sud.  Certains bancs s’échouent sur les rivages de la Guadeloupe.  Quoique naturel, ce phénomène est cette année d’une ampleur exceptionnelle.  Selon les scientifiques, elles ne représentent pas un risque sanitaire quoique à forte concentration, elles peuvent être dangereuses.   En plus, leur décomposition dégage une odeur de pourriture intenable (sulfure d’hydrogène). Affreux, j’ai eu mal au coeur pendant 1 semaine.  Certains journaux disent que la tempête Emily serait responsable de cela mais d’autres parlent d’un changement de courrant dans le Gulf Stream (mais dû à quoi, on l’ignore). Inutile de vous mentionner que la baignade est quasi impossible tant que le tracto-pelle (c’est comme ça qu’on les appellent ici) ne soit passé. Et une fois passé, un nouveau banc arrive.

Mais le triste de cette histoire c’est que des dizaines de tortues sont mortes axphysiées sous ces bancs d’algues (désolée Kristine de te faire autant de peine).  En une journée, la marina à côté de chez moi a été prise d’assaut par ces algues brunes, avec elles, une centaine de petites tortues, des dizaines mortes.  Le responsable de la protection des tortues de la Guadeloupe était à la marina impuissant devant cette situation. Il récupérait les tortues encore vivantes, les soignait et les ramenait sur la côte de la Pointe des Château, là où les tortues viennent pondre à chaque année.

Voici la plage devant chez moi, on dirait un champs de blé.

Le nettoyage.

La pause.

La marina remplie d’algues.

La marina après le nettoyage.

Je vous parle de ce qui se passe chez moi, mais la situation s’étend sur des kilomètres de plage en Guadeloupe (ça se rend jusqu’en Guyane).

ciaobiz. c.

La Galère

In Guadeloupe 971 on September 21, 2011 at 1:49 am

Je ne vous parle pas de MA galère, (quoique j’ai de quoi raconter, oui oui, même sur le bord du lagon la galère existe) mais celle de Radio-Can.  Je savais que la saison reprenait la semaine dernière.  Fidèle accro et totalement identifiée dans un mélange entre Stéphanie et Isabelle, je me réjouis de savoir que je vais passer 44 minutes et 23 secondes de pure reconnaissance de mon monde. Les enfants sont avertis (do NOT disturb mommy, or at your own risk) et tout est prêt pour le visionnement sur tou.tv.  Ready, set, play.  “Conformément aux droits de diffusion, ce document vidéo peut être vu au Canada seulement.”  WHAT? Breathe, breathe.   Air. I need air.  Mais c’est quoi c’te biz? Mais quels droits de diffusion?  Je suis canadienne bazard! À tous mes amis qui  m’attendent pour les vacances de Noël au Québec, sachez que je passe les 13 premières heures devant ma télé en rattrapage sur La Galère (avec mon poulet St-Hubert BBQ).

La rentrée, la suite

Je vous ai parlé de la rentrée de Luis et Sicilia dernièrement.  Juste pour vous dire que c’est maintenant chose du passé.  C’est comme si on y était depuis des années.  Les copains, les fêtes d’enfants (eh oui ici aussi on reçoit des p’tits cartons d’invitation).  Bon la bonne nouvelle c’est que ça ne se passe pas au Laser Quest. Ohhh yeahhh!