Chantal

Archive for the ‘TGIF Thank God Its Friday’ Category

La Banette

In TGIF Thank God Its Friday on June 8, 2012 at 5:04 pm

Le saviez-vous? Que parmi toutes les sortes de pain (la miche, la ficelle, la baguette, etc….), il y a aussi la banette? Je savais pas. La banette est identique à la baguette sauf que le quignon (le bout) est pointu au lieu d’être arrondi comme la baguette. (!)..Uh-huh!

Depuis un an, je vais à la boulangerie, et depuis un an je demande,
– Bonjour, une baguette svp
– 80 centimes
– Merci. Au revoir.

Aussi simple que ça. Sauf que là, je demande une baguette et on me répond – J’en ai plus! Hummm… je regarde derrière la doudou (nom gentil pour une femme ici en Guadeloupe) et je vois une montagne de baguettes (qui sont en fait des banettes, mais je l’ignore). Je lui répond un peu perplexe,

– Et ça? C’est quoi? (en pointant vers les banettes).
La doudou me répond,
– Ça? C’est la bawwnette! (j’entends bawwguette avec l’accent créole bien prononcé)
– Euh.. oui ok, c’est ce que je veux, une baguette svp.
– J’ai pas de bawwguette!
– (…?!)
Ok, on respire… Chantal, soit Zen. Je repointe vers les banettes et je dis un peu plus lentement,
– Oui bon, vous n’avez pas de baguette, mais ÇAAA, c’est quoi ÇAAAAAA?
– Çaaaa? Cest la bawwnette! (à nouveau j’entends bawwguette puisque j’ignore l’existence même de la bawwnette).
Je sais pas quoi dire, je suis encore plus perplexe et je me dis qu’elle se fout de ma gueule. Je finis par lui dire,
– Bon c’est bon, donnez-moi ÇAAA, LÀÀ sans prononcer le nom de la chÔse (et je SUR-pointe mon doigt vers le panier de banettes)
– 80 centimes svp.
– Merci, au revoir. (en partant, y’a la file derrière moi qui me regarde comme si j’étais une extra-terrestre). Pffft!

Je retourne à ma voiture, pas certaine de comprendre ce qui vient de se passer. Je m’asseois dans la voiture et je fixe la boulangerie. Je réfléchis. Et là…. Ting! It hits me right in the face, je lis le nom de la boulangerie…. “LA BANETTE”. No wayyyyy!

La doudou a dû me trouver “space de chez space”! Hey! I’m canadian, give me a break la doudou.

Ciaobiz
C.

La Galère – Prise 2

In TGIF Thank God Its Friday on February 3, 2012 at 5:33 pm

Cette fois-ci, je vous parle de MA galère, et non celle de Radio-Can. Les gens pensent que je suis en vacances (je me le fais dire régulièrement), mais je ne le suis pas. Je bosse comme vous tous, j’ai pas de femme de ménage, pis blah blah blah… et je cuisine deux repas par jour car les enfants ont deux heures le midi. À peine sortis de table le midi, faut penser à ce qu’on va manger le soir. Et si y’en a un qui a le malheur de me poser la question qui tue -Qu’est-ce qu’on mange ce soir? Je m’imagine soudainement assassine. – Heeeeeeeere’s Johnny!

LES POUX – Lundi soir, Luis revient de l’école avec un avis. “Invasion de poux, tous les enfants doivent être traités”. Ça fait trois fois en six mois. J’inspecte la tête de Luis. Bingo! He’s one of them, le party commence. Change tous les draps (Sici et Luis sont dans la même chambre), retire les vêtements qui ont été portés, les toutous, les doudous, …. et lave tout à la machine, à 90°. On niaise pas avec les poux, faut les faire bouillir pour qu’ils meurent.

En fin de soirée, assis dans la cuisine, la 2e brassée entame son essorage (faut savoir qu’une brassée dure deux hres avec les machines européennes, et en plus, y rentre trois fois rien),. Le spin cycle de ma machine à laver est impressionnant. L’essorage commence doucement mais se met à accéler. Il accélère, accélère encore, accélère plus vite, encore plus vite, continue, le son monte, vvvvvv…., encore plus vite,…. Je vous jure, j’ai l’impression que la machine va décoller. 5, 4, 3, 2, 1… Ready for take off. La première fois, je suis sortie de la cuisine, j’ai dit ça va exploser. Anyway. Donc lundi soir, en écoutant le spin cycle, j’ai eu un flash d’un punch line du sitcom américain “Designing women”? Ça remonte aux années 90. Les quatres femmes du sitcom partageaient leur “moment of joy” (if you know what I mean), lorsque l’une d’entre elles (Charlene) dit -Well the only joy I had lately was the spin cycle on the washing machine”. Ha! M’en souviens encore. Though, I wonder if she had an european machine.

Voici le DVD Trailor de Designing woman (c’est Suzanne qui parlait toujours de sexe)

C’EST L’HIVER EN GUADELOUPE. – Je suis rendue une vraie antillaise, je me suis baignée qu’une seule fois depuis Noël. L’eau est trop froide (24°). Y’a que les touristes qui se baignent. Je vais quand même à l’eau pour le surf mais maintenant j’ai un wet suit (et suis pas la seule, même Jules mon coach porte la combi). Anyway je vous parle de ça car j’ai eu une nouvelle planche pour Noël. Mon cadeau de Franck. Plus petite et plus technique (je suis passée d’un long board à une 7’6″). Vous auriez dû me voir mardi, je me suis pris un bouillon pas possible. Une gamelle après l’autre. Un nettoyage des sinus intense! En plus la mer est très agitée depuis deux semaines, les pêcheurs sortent à peine, y’a plus de poissons nul part. Le courant était super fort, j’ai ramé comme jamais. En début de cours, Jules nous dit toujours d’analyser les vagues et le courant. Uh-huh! Moi je regarde la mer – euh… ok, y’a des vagues mais je sais pas trop ce que je dois analyser. Bon je l’ai compris mardi. J’ai failli me ramasser à Ste-Anne (à 15km d’où je surf). Jules est venu me chercher aux creux des vagues, j’étais prise j’arrivais plus à m’en sortir tellement le courant était fort. Me demandez pas comment il a fait, il était super loin mais en trois coups de rame avec les bras il apparaît à côté de moi. Même pas essoufflé. J’ai dit ça y’est, c’est lui le Blond! Vous savez, le Blond de Gad Elmaleh? Il me dit – ok ça suffit, tu prends ma planche (il avait un long board) parce que les conditions sont trop difficiles aujourd’hui et machin-çi et machin-ça. La conversation est entre-coupée de vagues qui nous passent dessus. Finalement il me dit – ok saute sur ma planche et revient par le côté. Mais je lui crie je peux paaaaaas la leash est attachée à ma cheville. -Non c’est bon, il me dit, j’ai interchangé les leash. (!?) Quoi? Le Mec, pendant qu’il parlait (et pendant que je me croyais en mode “survival”), pendant que les vagues nous passaient dessus, shlique shlaque, je me retrouve avec sa planche attachée à ma cheville. J’ai rien vu. Bon j’ai pas discuté et me suis mise à ramer. On est vendredi et j’ai encore mal aux bras. En tout cas, je n’ai jamais été autant musclée des épaules et des bras. Un p’tit concours de push-up Sophie?

Voici le sketch sur le blond:

Bon week-end.
Ciaobiz.

TGIF

In TGIF Thank God Its Friday on November 25, 2011 at 8:28 am

Quelques nouvelles en retard. Désolée, j’ai négligé mon blog dernièrement. Pour ceux qui croient que je suis en vacances,… Pas dutout. Je travaille à fond ces temps-ci. Deux mises en ligne dans les 2 dernières semaines et un prochain launch d’ici le 10 décembre (site boutique en ligne). Je suis dans un rush total. Quand j’y vois plus clair, je me permets quand même une petite trempette à la mer et hop, on repart. Non mais je profite!

HALLOWEEN
Je me souviens, petite, mes deux fêtes préférées étaient l’Halloween et Noël. Je passais des heures à me déguiser et à essayer des costumes. À l’époque, personne (ou quasi personne) n’avait de vrais costumes. Nos déguisements étaient faits de tout et de rien, de n’importe quoi. Une vieille cravate de papa, une perruque, une vieille robe, des foulards ici et là, du maquillage, du gros rouge à lèvres, enfin bref si on me demande en quoi j’étais déguisée, …un mot me vient à l’esprit: en ridicule. Mais quel drôle de ridicule.

Cette année, j’ai un peu retrouvé cette ambiance. Les enfants devaient user de créativité pour se déguiser. Sachant que la Guadeloupe ne fête pas l’Halloween, j’ai organisé une fête sur la plage. Grillades et bonbons étaient au menu. On a lancé l’invitation à tous. Ce fût un succès. Les enfants étaient ravis et pour la majorité, c’était leur premier Halloween.

Ma mère m’avait préparé une valise de bonbons et de petits sacs d’Halloween que Franck a ramené lorsqu’il est allé à Montréal à la mi-octobre. “Rapportez-vous de la nourriture Monsieur? Euh oui mais à peine quelques bonbons.” (vous auriez dû voir la valise).

Anyway, j’avais aussi mon kit maguillage de Omer DeSerre. J’ai commencé à maquiller les enfants à 15h00, j’ai fait le dernier à 20h00. Y’en avait toujours un qui se rajoutait à la queue. Mais y sort de où celui-là, je disais. J’avais mal au dos. Les parents s’occupaient de moi et me servaient un verre de rhum.

À un certain moment, je trouvais que mon rhum goûtait bizarre. C’est que mon verre de rhum était déposé juste à côté du verre d’eau dont je me servais pour tremper mes pinceaux de maquillage. Vous me voyez venir? Ouais, exactement, je crois que j’ai dû me tromper de verre à quelques reprises et y’a quelques enfants qui ont été maquillés au rhum. Ha!

LE TRAIL, VOUS CONNAISSEZ?
Je me suis jointe vendredi dernier à un groupe de 15 femmes qui font du trail. C’est quoi votre trail? dis-je. Ben viens avec nous, tu verras. Ok, pas ni problème. J’y vais. Aie! J’aurais dû poser un peu plus de questions. Le trail est du jogging dans des sentiers de la mangrove, avec obstacles; marres de boue et ses énormes crapauds qui te sautent dessus, arbres traversant le sentier, vaches, name it… you’ve got it. J’ai eu mal aux jambes pendant 3 jours de temps. Un truc de débile ce trail. Le trail avait un peu moins de 10 km, soit: 5km dans des sentiers de mangrove, ensuite 2 km sur la plage, dans le sable, dur dur pour les mollets, et 2km sur des rochers stalagmites en bord de plage. Un bon plan pour se petter la gueule mais bien comme il faut. Crap! Aujourd’hui il me semble que mon petit 8km habituel sur du plat est comme “a walk in the park”.

J’ai suivi le groupe du début à la fin. J’ai pensé ralentir le rythme plusieurs fois mais j’ignorais complètement comment sortir de la mangroove s’il m’arrivait de les perdre de vue. Alors je m’accrochais à quelques petits espoirs ici et là et je suivais. Vers le 2/3 du trail, j’en entends une dire à l’autre, – “MDR, j’en peux plus mais je me suis donnée comme objectif la montagne, arrivée à la montagne, je passe en marche”. Ohh! There’s a God after all je me suis dit, la montagne, allez Chantal, la montagne. Je me lève la tête, je regarde à droite, pas de montagne, à gauche… pareil, devant derrière… mais putain elle est où c’te montagne, elle se fout de ma gueule ou quoi. En fait, je voyais une montagne au loin devant mais j’ai dit ça peut pas être celle là, c’est bien trop loin, je vais jamais y arriver. C’était bien celle là.
J’ai eu un autre petit regain d’énergie quand un veau a failli me charger. Je me suis mise à courir vite. Très vite. En gueulant aussi “Merdeeeeeee…”.

Déjà au départ, j’aurais dû comprendre. J’avais lancé une petite joke pendant qu’on courait. Rien. Aucune réaction, pas une réponse. Okayyyyy…., elles ne sont pas là pour rigoler les filles. Plus tard, même chose, je me relance pour une autre joke,… toujours aucune réaction. Bon laisse tomber me suis dit, ça doit être culturel. Du coup, j’ai eu une petite pensée pour Luis. Sa prof me disait qu’il faisait le pitre en classe et qu’il devait se concentrer un peu plus. Là, le pitre, c’était moi. Mais bien.

On a fini le trail, crottées des pieds à la tête. Ça faisait presque peur. Style le film Delivrance (vieux film des années 70). Ensuite, la bière fût extrêmement bonne.

Happy Thanks Giving (and black Friday) to all my american friends.

Ciaobiz.