Chantal

Archive for 2011

Surfing Guadeloupe

In Surf on December 22, 2011 at 11:35 am

Pour voir la vidéo HD sur vimeo, cliquez ICI

LA GLISSE comme je l’aime – La Guadeloupe m’a fait découvrir une nouvelle passion. Le surf. J’en fait tous les mardis avec le club de surf de St-François. Mon coach est un vrai. Il est cool de chez cool. Comme on imagine les surfers en fait. Et oui, il a la minivan aussi. Je vous l’ai dit, c’est un vrai.

NWEL – Noël en créole se dit Nwel. Ça sonne un peu Ding et Dong je trouve. Mais c’est le seul lien que je puisse faire avec le Noël du Québec. Dans les 10 dernières années, nous avons fait 3 Noëls au Québec seulement. À chaque année, on venait passer les vacances en Guadeloupe. Aujourd’hui on fait l’inverse. On habite la Guadeloupe, on fait Nwel au Québec. Yéé..! Les enfants sont super contents, et moi aussi. Y’en a un moins kontan là (vous comprenez le créole maintenant). Mais tout de même, il veut pas trop l’admettre mais je sais qu’il est content. C’est beau le Québec 😉

Depuis le temps qu’on fait des Noëls en Guadeloupe , on commence à bien connaître les traditions, que nous aimons d’ailleurs. En fait ici, on fait des Chantés Nwel et on mange le jambon de Nwel (il est bouilli comme notre jambon de Pâques. En tout cas, c’est bon). Les Chantés Nwel sont des petits concerts de 3-4 personnes ou plus qui chantent des chansons créoles… de Noël. Les Chantés Nwel sont partout. Au centre d’achats, au marché, au restaurant du coin, sur la plage, bref, difficile de ne pas les voir. C’est pas compliqué non plus, les gens portent les habits traditionnels (le madras), se mettent un chapeau de Nwel et chantent des chansons de Nwel. C’est très rythmé. Y’en a une que j’adore et que Sicilia et Luis chantent bien, c’est “Michaud veille”. C’est l’histoire d’un berger, Michaud, qui veille ses moutons et qui voit l’étoile du berger. Anyway.

LES PALMIERS SONT EN FLEUR – Quelques jours avant mon départ pour le Québec, les abeilles, qu’on ne voyait jamais d’ailleurs, étaient très présentes, voire fatiguantes. Je le mentionnais à quelqu’un la semaine dernière et on me répond – mais c’est que les palmiers cocotiers sont en phase d’inflorescence. Ah(..!?) Disons que je n’avais jamais eu à me questionner sur ce sujet. Or je savais que l’arbre produisait un fruit, …donc avant le fruit ..la fleur. Huh-uh! Parfois les choses sont trop simples, faut qu’on les complique. Ça me fait penser à la question “Did you know that Rice Krispees were made out of rice?” (…!?) Huh-uh!

PAS DE NEIGE À MONTRÉAL – Au moment où j’écrivais ce post, j’étais au Starbuck, rue Ste-Cath à Montréal. Il faisait 7° et il pleuvait. J’ai dit à tous mes amis antillais que je partais au Canada, passer un Noël blanc. Finalement, c’est un blanc qui tire un peu sur le gris. Mais je vais pas leur dire, je vais peut-être même exagérer comme le pêcheur qui dit que son poisson était gros en étirant les bras de chaque côté. Sauf que moi, j’élèverai la main vers le haut en disant – y’en avait comme ça, j’vous jure. Et c’est pas grave. Montréal au soleil, sous la neige ou sous la pluie, Montréal remplie mon coeur de joie. Ben… pour 3 semaines en tout cas. Après je me casse au soleil.. hehehe…

Joyeux Noël à tous et particulièrement à tous les enfants du monde.

Ciaobiz

TGIF

In TGIF Thank God Its Friday on November 25, 2011 at 8:28 am

Quelques nouvelles en retard. Désolée, j’ai négligé mon blog dernièrement. Pour ceux qui croient que je suis en vacances,… Pas dutout. Je travaille à fond ces temps-ci. Deux mises en ligne dans les 2 dernières semaines et un prochain launch d’ici le 10 décembre (site boutique en ligne). Je suis dans un rush total. Quand j’y vois plus clair, je me permets quand même une petite trempette à la mer et hop, on repart. Non mais je profite!

HALLOWEEN
Je me souviens, petite, mes deux fêtes préférées étaient l’Halloween et Noël. Je passais des heures à me déguiser et à essayer des costumes. À l’époque, personne (ou quasi personne) n’avait de vrais costumes. Nos déguisements étaient faits de tout et de rien, de n’importe quoi. Une vieille cravate de papa, une perruque, une vieille robe, des foulards ici et là, du maquillage, du gros rouge à lèvres, enfin bref si on me demande en quoi j’étais déguisée, …un mot me vient à l’esprit: en ridicule. Mais quel drôle de ridicule.

Cette année, j’ai un peu retrouvé cette ambiance. Les enfants devaient user de créativité pour se déguiser. Sachant que la Guadeloupe ne fête pas l’Halloween, j’ai organisé une fête sur la plage. Grillades et bonbons étaient au menu. On a lancé l’invitation à tous. Ce fût un succès. Les enfants étaient ravis et pour la majorité, c’était leur premier Halloween.

Ma mère m’avait préparé une valise de bonbons et de petits sacs d’Halloween que Franck a ramené lorsqu’il est allé à Montréal à la mi-octobre. “Rapportez-vous de la nourriture Monsieur? Euh oui mais à peine quelques bonbons.” (vous auriez dû voir la valise).

Anyway, j’avais aussi mon kit maguillage de Omer DeSerre. J’ai commencé à maquiller les enfants à 15h00, j’ai fait le dernier à 20h00. Y’en avait toujours un qui se rajoutait à la queue. Mais y sort de où celui-là, je disais. J’avais mal au dos. Les parents s’occupaient de moi et me servaient un verre de rhum.

À un certain moment, je trouvais que mon rhum goûtait bizarre. C’est que mon verre de rhum était déposé juste à côté du verre d’eau dont je me servais pour tremper mes pinceaux de maquillage. Vous me voyez venir? Ouais, exactement, je crois que j’ai dû me tromper de verre à quelques reprises et y’a quelques enfants qui ont été maquillés au rhum. Ha!

LE TRAIL, VOUS CONNAISSEZ?
Je me suis jointe vendredi dernier à un groupe de 15 femmes qui font du trail. C’est quoi votre trail? dis-je. Ben viens avec nous, tu verras. Ok, pas ni problème. J’y vais. Aie! J’aurais dû poser un peu plus de questions. Le trail est du jogging dans des sentiers de la mangrove, avec obstacles; marres de boue et ses énormes crapauds qui te sautent dessus, arbres traversant le sentier, vaches, name it… you’ve got it. J’ai eu mal aux jambes pendant 3 jours de temps. Un truc de débile ce trail. Le trail avait un peu moins de 10 km, soit: 5km dans des sentiers de mangrove, ensuite 2 km sur la plage, dans le sable, dur dur pour les mollets, et 2km sur des rochers stalagmites en bord de plage. Un bon plan pour se petter la gueule mais bien comme il faut. Crap! Aujourd’hui il me semble que mon petit 8km habituel sur du plat est comme “a walk in the park”.

J’ai suivi le groupe du début à la fin. J’ai pensé ralentir le rythme plusieurs fois mais j’ignorais complètement comment sortir de la mangroove s’il m’arrivait de les perdre de vue. Alors je m’accrochais à quelques petits espoirs ici et là et je suivais. Vers le 2/3 du trail, j’en entends une dire à l’autre, – “MDR, j’en peux plus mais je me suis donnée comme objectif la montagne, arrivée à la montagne, je passe en marche”. Ohh! There’s a God after all je me suis dit, la montagne, allez Chantal, la montagne. Je me lève la tête, je regarde à droite, pas de montagne, à gauche… pareil, devant derrière… mais putain elle est où c’te montagne, elle se fout de ma gueule ou quoi. En fait, je voyais une montagne au loin devant mais j’ai dit ça peut pas être celle là, c’est bien trop loin, je vais jamais y arriver. C’était bien celle là.
J’ai eu un autre petit regain d’énergie quand un veau a failli me charger. Je me suis mise à courir vite. Très vite. En gueulant aussi “Merdeeeeeee…”.

Déjà au départ, j’aurais dû comprendre. J’avais lancé une petite joke pendant qu’on courait. Rien. Aucune réaction, pas une réponse. Okayyyyy…., elles ne sont pas là pour rigoler les filles. Plus tard, même chose, je me relance pour une autre joke,… toujours aucune réaction. Bon laisse tomber me suis dit, ça doit être culturel. Du coup, j’ai eu une petite pensée pour Luis. Sa prof me disait qu’il faisait le pitre en classe et qu’il devait se concentrer un peu plus. Là, le pitre, c’était moi. Mais bien.

On a fini le trail, crottées des pieds à la tête. Ça faisait presque peur. Style le film Delivrance (vieux film des années 70). Ensuite, la bière fût extrêmement bonne.

Happy Thanks Giving (and black Friday) to all my american friends.

Ciaobiz.

Petite Terre

In Guadeloupe 971 on November 7, 2011 at 4:47 pm

Petite Terre est un archipel composé de deux petites îles séparées par un couloir d’eau bleue et transparente. Elle est entourée d’un récif corallien contenant tortues, poissons et petits requins (oui oui, deux ce sont présentés devant moi mais par le temps que mon chum trouve le bouton de la caméra, ils n’étaient plus là) (..!). Située à une vingtaine de km de la Pointe des Châteaux, l’île est protégée et inhabitée. Seule une gardienne habite l’île et se promène sur les lieux afin de s’assurer que les touristes respectent ce petit bout de paradis, car Petite Terre est visitée tous les jours par de nombreux touristes. On s’y rend pour la journée en catamaran, voilier ou bateau à moteur. Les deux vedettes de l’île sont l’iguane et le bernard-l’ermite (baptisé Paul par Sicilia). Y’en a partout.

Parlant de la gardienne, nous l’avons rencontrée. Costaude, bien noire avec des formes plutôt guadeloupéennes (on est loin de la brindille), souriante et sympathique. On se disait Franck et moi, que ça avait l’air génial d’être gardienne d’une île comme ça. Du soleil, de l’eau turquoise, du sable blanc, zéro violence, la sainte paix une fois les touristes partis. Mais vers 15h00, ce sont les gnagnans qui sortent. Bazaaaard, je lui laisse l’île, on s’est gratté pendant une semaine. J’ai encore les cicatrices. Les gnagnans sont des petites bibittes, quasi invisibles, qui piquent. Elles font que ça. Elles piquent. Est-ce qu’elles servent à autre chose? Non, sinon à te faire chier pendant une semaine.

Vous rappelez-vous de l’annonce d’une job sur Internet il y a deux ans? C’était le gros truc. Le poste: gardien d’île. C’était une île dans le coin de l’Australie. C’était la folie, le “viral” à fond sur Internet. Ils ont reçu des milliers de cv. Je sais pas finalement qui a eu la job mais moi je crois qu’il s’est fait avoir le mec.

L’excursion
Si un jour vous passez par la Guadeloupe, une excursion à Petite Terre est un incontournable. Mais pas n’importe laquelle. Il faut voir Rudy (Excursions No Limit). Il est non seulement marin pêcheur en Guadeloupe et grand navigateur d’un bateau d’excursions dans les îles de la Guadeloupe mais un excellent chef cuisinier. Il vous concocte un repas aux saveurs créoles qui vous laissera les meilleurs souvenirs. Légumes et épices locales, accras de morue, poissons marinés (qu’il a lui-même pêché), gratin de banane, poissons et langoustes grillés. Tout est préparé sur la plage pendant que nous dégustons le punch maracuja (fruit de la passion en créole), que Rudy nous a bien sûr préparé.
Ciaobiz.

OATUS

In OATUS On a Totally Unrelated Subject on October 25, 2011 at 5:20 pm

LA LANGUE DE CÉLINE
Alors qu’il était en France durant le fameux tour, Foglia s’était fait dire qu’il parlait comme Céline Dion. Il n’avait pas vraiment aimé. Eh bien ne venez pas en Guadeloupe M. Foglia. Je vous le confirme, Céline est, qu’on le veuille ou pas, ambassadrice du Canada à travers la planète je crois. On ne parle donc plus la langue de Vigneault, de Lévesque ou de Félix mais celle de Céline. On ne cesse de me dire “Ah que c’est mignon… vous parlez comme Céline Dion. J’adore Céline et votre accent, ne le perdez surtout pas”. Ouais, vous inquiétez pas (!)

LA VICTOIRE DE SICILIA
Ma petite Sicilia a été élue déléguée de sa classe. Sa classe: 25 élèves, 21 noir(e)s, 2 métisses, 2 blancs. Six ce sont présentés, Sicilia a eu 19 votes. HA! Ça c’est ce que j’appelle une victoire à l’unanimité et une belle intégration dans son école. Bravo ma belle Sicilia, je suis tellement fière de toi.

Voici le discours qu’elle avait préparé:

“Bonjour, moi c’est Sicilia et j’aimerais être déléguée de la classe parce que j’aime beaucoup aider et écouter les autres. Je suis très responsable et je suis une élève sur qui vous pouvez compter. Je suis très respectueuse et je suis juste envers tout le monde. Je vous défenderai au conseil de classe. Je suis très rapide pour prendre des notes et je pourrai aussi vous aider en cas de difficulté: si vous avez du mal avec un devoir ou une consigne ou si vous n’avez pas marqué un devoir, ou une leçon… Et n’hésitez surtout pas à me parler et à me poser des questions, ça me fera un grand plaisir de vous répondre! Si je suis déléguée de la classe, je pense ne pas vous décevoir! Je vais vraiment tout faire pour que tout le monde soit heureux et heureuse dans la classe! Merci d’avance!”

LEÇON DE CRÉOLE

Sa kay?
Sa kay (se prononce caille) veut dire “Ça va?” Alors quand on se rencontre entre amis, on se fait la bise et on se dit “Salut sa kay?” Oui oui, sa kay, et toi sa kay?”

Nou kontan vwè zot
Traduction: nous vous souhaitons la bienvenue. J’aime tellement, que ces temps-ci, je souhaite la bienvenue à tout l’monde. Hey hey… nou kontan vwè zot! En fait la traduction littéraire vient de nous sommes contents de vous voir (vous autres) mais c’est la formule officielle pour souhaiter la bienvenue et c’est ce qu’on retrouve en grosses lettres sur le mur intérieur de l’aéroport de Pointe-à-Pître. Nou kontan vwè zot! 😉

UN PEU DE CULTURE
J’ai eu une rencontre avec la professeure de Luis dernièrement. Luis est en CM1 (équivalent de la 4e au primaire). J’avais manqué l’assemblée générale de l’école en début d’année car Luis avait oublié de me remettre la note adressée aux parents, indiquant la date et l’heure de l’assemblée. Il avait ou-bli-é! J’étais bleue! J’ai donc écrit à la maîtresse de Luis lui demandant que toute communication aux parents soit faite via son agenda. La réponse que j’ai reçu? “Non Madame”. Euh… comment ça non? J’expliquais que Luis était un peu tête en l’air, et que je dois souvent être derrière lui et que çi et que ça. Tiens par exemple je lui dis, il devait apprendre sa poésie hier mais il avait oublié son livre. La prof me dit -“Mais ce n’est pas votre problème Madame. Lorsque je demanderai à Luis de réciter la poésie et qu’il ne la sait pas parce qu’il a oublié son livre, croyez-moi qu’il ne l’oubliera pas 2 fois car il s’en souviendra qu’il ne doit pas oublier son livre”. Oupelay… Je l’ai regardé avec des grands yeux, la bouche en forme de petit oh et la tête un peu de côté. Et là, j’ai vu la différence culturelle. J’ai vu l’autorité française, la hiérarchie, la fessée et j’ai vu le directeur de l’école du film Les Choristes. J’ai aussi vu, la culture québécoise qui écoute, qui comprend, qui réprimande avec des petits mots doux mais sans trop bousculer et qui s’excuse de déranger. Je passe d’un extrême à l’autre bien sûr mais c’est ce que j’ai vu. Je me balade entre les deux cultures, parfois je gagne, parfois je m’en prends une.

Quelques semaines ont passé depuis et je suis obligée d’admettre qu’un peu d’autorité n’a pas fait de tord à mon petit Luis. Ou est-ce autre chose? Il m’a même dit que sa professeure était très sévère mais très bonne. En tout cas, il travaille très fort et je suis fière de lui.

Ciaobiz

Régate voile traditionnelle

In Guadeloupe 971 on October 16, 2011 at 10:17 pm

Je commence par vous dire que je lève mon chapeau à tous ceux qui ont participé à la régate de voile traditionnelle dimanche dernier. J’ignorais totalement les difficultés techniques et le niveau d’expertise que demande ce type de navigation. Vite fait, et pour vous expliquer, la voile traditionnelle est un canot de pêche à voile qu’utilisaient les saintois (Les Saintes, petite île de la Guadeloupe) bien avant l’utilisation des moteurs pour aller pêcher. Sa construction est faite d’une coque en bois naturel, d’une petite quille (33cm), le mat est en bois naturel plein, les bagues sont en liane et la grande voile est de coton tissé. Avec une réglementation bien stricte quant à la construction de ces embarcations, la Guadeloupe a gardé cette tradition et lui a redonné vie avec la création du tour de la Guadeloupe lequel suscite un engouement chez les guadeloupéens. Aujourd’hui cette activité est associée à la Fédération Française de Voile et attire de plus en plus de gens. Le tour a eu lieu en juillet dernier (auquel j’ai aussi assisté) mais dimanche dernier, la commune de St-François avait organisé une régate que j’ai pu suivre de très très près.

Nnon, je n’étais pas dans un canot (are you nuts) mais j’étais dans le bateau à moteur “No Limit” de Rudy (marin pêcheur et ami ici en Guadeloupe). J’ai suivi la course, Nikon à la main; résultat: 409 belles shots et une superbe journée. Awesome.

La vue des canots enlignés au départ est d’une beauté surréaliste. Les voiles, les couleurs, les mats en bois naturel, les équipages,… et une eau bleue bleue bleue… Une beauté dis-je.

“Pan”. C’est le départ, l’excitation monte comme si j’avais passé mon enfance dans le monde de la voile traditionnelle. (?..!) On entend la radio-émetteur du bateau, le langage des marins (que je ne comprends pas trop, surtout quand le créole s’y mêle) mais j’apprends et suis les difficultés que chaque équipage rencontre, les coups illégaux compris. J’ai su la veille, en discutant, qu’il est très facile de chavirer en voile trad. Effectivement, dès le départ, un bateau chavire. C’est l’équipe des filles (il y en a 3 parmi tous les participants). Elles sont à l’eau. Elles se positionnent toutes sauf une du côté de la quille et appuient de toute leur force pour remettre le bateau droit (car faut le relever le machin de bois naturel, ça m’a pas l’air léger). Celle restée devant remonte avec le bateau et sceau à la main, commence à vider. L’équipage rejoint la première et repart après une bonne quinzaine de minutes de retard. Plus tard, ce sera au tour des hommes de chavirer. C’est l’équipe de la Désirade (île de la Guadeloupe). C’était leur première course. Même scénario, tous sur la quille sauf un qui reste devant. Celui devant, c’est un pappy. Mais qu’est-ce que tu fais là pappy? Rudy me dit que ce type connaît la mer plus que tous ici. Uh-huh..!

J’assiste à la scène, je regarde le pappy et je ne peux m’empêcher de penser à “Le vieil homme et la mer” de Hemingway. Un bijou de livre (tiens, je crois que je vais le relire).

Avant de terminer, je dis bravo à mon amie Béatrice qui était à la barre de l’équipe des filles “La Lumière”.

Site officiel du tour de la Guadeloupe de voile traditionnelle: http://www.tgvt.fr

Ciaobiz

Luis 10 ans !

In Divers, Luis on October 7, 2011 at 10:54 pm


Luis a eu 10 ans le 24 septembre dernier.  Nous avons fait une fête sur la plage.  Belle journée, simple, sans chichi et sans pollution de bruit et de chaos qu’on retrouve dans les centres de fêtes d’enfants.  Bien que je dois admettre que mon fils est le premier excité lorsqu’il est invité à une fête d’enfants au Laser Quest, rue Ste-Catherine.  Autant cela le rend fou de joie, autant cela me traumatise et m’angoisse.  Juste à monter les escaliers, j’ai une soudaine envie de reculer, comme si le diable m’attendait au haut des escaliers. Nonnnn…..  Tout parent ayant été à une fête d’enfants au Laser Quest sait de quoi je parle. Anyway.

Tempête Ophélia était sur nos têtes et menaçait de s’abattre sur nous.  Mais rien.  Que dalle.  C’est seulement une fois la fête terminée alors qu’on ramaissait et nettoyait que le ciel est devenu noir, que le vent s’est levé et qu’on s’est mis à courir.  Ça y allait aux toasts comme on dit au Québec.  Du coup je me suis dit que ma mère avait dû mettre un chapelet sur la corde à linge (avec une fin de programmation à 18h00 svp). C’est pas possible!  – la Guadeloupe était en alerte orange depuis la veille et on a pas eu un pet de vent avant 18h00.  Par contre vous auriez dû voir en soirée, ça soufflait dans tous les sens.  Finalement, Ophélia s’est avérée être un vilain et gros orage qui a duré qu’une nuit.

Bonne fête mon grand,  je t’aime gros gros.

 

Ciaobiz

La mer tel un champs de blé

In Guadeloupe 971 on September 28, 2011 at 9:40 pm

Des algues brunes, appelées Sargasses, ont envahi les plages de la Guadeloupe depuis quelques semaines.  Ces algues proviennent de la mer des Sargasses près des côtes de la Floride.  Elles se détachent, flottent et dérivent vers le Sud.  Certains bancs s’échouent sur les rivages de la Guadeloupe.  Quoique naturel, ce phénomène est cette année d’une ampleur exceptionnelle.  Selon les scientifiques, elles ne représentent pas un risque sanitaire quoique à forte concentration, elles peuvent être dangereuses.   En plus, leur décomposition dégage une odeur de pourriture intenable (sulfure d’hydrogène). Affreux, j’ai eu mal au coeur pendant 1 semaine.  Certains journaux disent que la tempête Emily serait responsable de cela mais d’autres parlent d’un changement de courrant dans le Gulf Stream (mais dû à quoi, on l’ignore). Inutile de vous mentionner que la baignade est quasi impossible tant que le tracto-pelle (c’est comme ça qu’on les appellent ici) ne soit passé. Et une fois passé, un nouveau banc arrive.

Mais le triste de cette histoire c’est que des dizaines de tortues sont mortes axphysiées sous ces bancs d’algues (désolée Kristine de te faire autant de peine).  En une journée, la marina à côté de chez moi a été prise d’assaut par ces algues brunes, avec elles, une centaine de petites tortues, des dizaines mortes.  Le responsable de la protection des tortues de la Guadeloupe était à la marina impuissant devant cette situation. Il récupérait les tortues encore vivantes, les soignait et les ramenait sur la côte de la Pointe des Château, là où les tortues viennent pondre à chaque année.

Voici la plage devant chez moi, on dirait un champs de blé.

Le nettoyage.

La pause.

La marina remplie d’algues.

La marina après le nettoyage.

Je vous parle de ce qui se passe chez moi, mais la situation s’étend sur des kilomètres de plage en Guadeloupe (ça se rend jusqu’en Guyane).

ciaobiz. c.

La Galère

In Guadeloupe 971 on September 21, 2011 at 1:49 am

Je ne vous parle pas de MA galère, (quoique j’ai de quoi raconter, oui oui, même sur le bord du lagon la galère existe) mais celle de Radio-Can.  Je savais que la saison reprenait la semaine dernière.  Fidèle accro et totalement identifiée dans un mélange entre Stéphanie et Isabelle, je me réjouis de savoir que je vais passer 44 minutes et 23 secondes de pure reconnaissance de mon monde. Les enfants sont avertis (do NOT disturb mommy, or at your own risk) et tout est prêt pour le visionnement sur tou.tv.  Ready, set, play.  “Conformément aux droits de diffusion, ce document vidéo peut être vu au Canada seulement.”  WHAT? Breathe, breathe.   Air. I need air.  Mais c’est quoi c’te biz? Mais quels droits de diffusion?  Je suis canadienne bazard! À tous mes amis qui  m’attendent pour les vacances de Noël au Québec, sachez que je passe les 13 premières heures devant ma télé en rattrapage sur La Galère (avec mon poulet St-Hubert BBQ).

La rentrée, la suite

Je vous ai parlé de la rentrée de Luis et Sicilia dernièrement.  Juste pour vous dire que c’est maintenant chose du passé.  C’est comme si on y était depuis des années.  Les copains, les fêtes d’enfants (eh oui ici aussi on reçoit des p’tits cartons d’invitation).  Bon la bonne nouvelle c’est que ça ne se passe pas au Laser Quest. Ohhh yeahhh!

La rentrée

In Divers, Uncategorized on September 19, 2011 at 2:29 am

Lundi le 5 septembre était la rentrée scolaire pour la France, et donc pour la Guadeloupe aussi.  J’accompagnais Luis tandis que Franck accompagnait Sicilia qui faisait son entrée au collège.  Luis avait le coeur gros, je le voyais dans ses yeux. Ses copains de classe du Québec lui manquent.  Il appelle sa nouvelle école la prison.  Faut voir l’école, pas exactement le même look qu’au Québec.  Gros bloc de béton d’un pêche jauni, un immense portail en fer à l’entrée et un inscriteau juste à côté du portail avec la mention “ABRI DANGEREUX EN CAS DE CYCLONE”.  Ah (!?)

7h45, nous sommes tous là, parents, enfants et nous attendons la cloche.  Luis me dit on fait quoi là? Rien mon chéri, on attend, on fait comme les autres.  La cloche sonne, le portail s’ouvre, tout l’monde bouge.  Allez Luis, on suit. Where to? don’t ask, just follow.  Une fois passés le portail, tous accourent consulter un immense tableau dans la cours intérieure.  J’en déduit que ce sont les listes de classe. Je fais comme tout l’monde, je pousse et me taille une place auprès du tableau. Pendant ce temps, j’entends des – chouette on est ensemble, des – oh non, t’as M. Machin comme prof, t’as pas de pot mon chéri.  Luis reste derrière et regarde ce spectacle de gens qui bougent dans tous les sens.  Je repère son nom dans la liste et lui dis – Bon c’est bon Luis, tu es dans la classe CM1-C dans le local 14.  –Ah (!?), ne sachant s’il doit être content ou pas.

Dix minutes plus tard, parents et élèves, nous sommes tous dans la classe CM1-C, local 14.  Il est 8h00, il fait 32°c, 66% d’humidité, pas de clime, les fenêtres à volet ouvertes, mais pas un pet de vent. Certains parents utilisent les cahiers scolaires comme éventail. Je reste debout, appuyée (et collée) contre le mur et je me rappelle d’un article que j’ai lu sur cyberpresse 3 semaines plus tôt: “…avertissement de chaleur accablante pour Montréal. Le thermomètre a franchi la barre des 30 °c. La Direction de la santé publique de Montréal s’est placée en état de veille tout le week-end, invitant la population à bien s’hydrater…”. Je me dis que le même message ici est d’un total ridicule.

Au même moment, Sicilia a fait sa rentrée au collège.  Elle est dans la classe 6e Manguier (les classes portent le nom d’un arbre fruitier). Confiante, elle était contente de découvrir le collège.  La tenue vestimentaire de l’école: un polo blanc avec l’écusson de l’école, un jean long et des chaussures fermées. Obligatoire même à 32°. La dernière chose qu’on a envie de porter à cette température avec 66% d’humidité, ce sont des jeans.  On me répond que c’est dû aux normes d’évacuation en cas de séisme. Ah (!?)

Me voilà donc rassurée après cette première journée d’école.  L’un est dans un abri dangereux en cas de cyclone et l’autre porte un jean long et des chaussures fermées mais prête en cas de séisme.

Rhum maracuja

In Divers, Uncategorized on September 14, 2011 at 1:45 am

“Maracuja” veut dire fruit de la passion en créole.  Les enfants l’adorent et le mange au petit-dej, en dessert, en collation,… bref, on aime.  Personnellement je n’arrive pas à me faire aux graines croquantes et la chair gluante et ce sans mentionner son goût sûrette, mais bon, je mange bien des pommes grenade (sic). However, si on n’aime pas le fruit nature, il y a une multitude de façons de le consommer, dont le populaire rhum maracuja que je vous parle aujourd’hui.  Ai-je besoin de vous dire que c’est bon? Vous allez aimer aussi, je le sens.

Tout d’abord, le rhum est ici ce que la bière est en amérique du nord. Tout le monde en boit. Pas surprenant puisque le rhum est issu de la fermentation et de la distillation du jus de canne à sucre (sachant que la canne à sucre, c’est comme les champs de blé d’Inde au Québec, y’en a partout).  Les guadeloupéens préparent donc des cocktails maison à base de rhum dont le fameux rhum maracuja que mon chum fait régulièrement.  Question d’intégration, on y tenait :).

Temps de préparation: 45 minutes

Temps de fermentation: quelques jours en plein soleil (33°c’est idéal).

Pour débuter, un petit conseil important:  ne vous attardez pas à gouter trop souvent votre préparation car il y a risque de dégringolade et de chute rapide de certaines de vos capacités.  Qu’on s’le dise 😉

Ingrédients et accessoires:

1 grand bocal (style conserve pour tomate, pickels, etc….)

Peut importe le format de votre bocal, l’équation est:

1/4 de fruit pour, 1/4 de sucre pour, 1/2 de rhum (à 40 ou 50% degré d’alcool, selon le goût)

1 gousse de vanille

1 bâton de canelle

1 noix de muscade

1 citron coupé en 2

Mélanger tous les ingrédients dans le bocal, fermer et laisser fermenter quelques jours au soleil.

Vous pouvez ensuite passer la préparation au tamis et la verser dans les bouteilles de rhum vides que vous aurez gardées mais vous pouvez tout aussi bien laisser la préparation dans le bocal.  Ensuite la potion magique est prête.  Elle peut être consommée en une semaine comme elle peut durer 10 ans.  Votre rythme sera celui du rhum.

À la vôtre!

Ciaobiz xo

Maria

In Divers, Uncategorized on September 12, 2011 at 3:42 am

Maria était de passage sur la Guadeloupe ce w-e.  Coup de théatre, Maria, capricieuse, bifurque vers le nord au dernier moment.  Nous aurons que la queue du cyclone (mais quelle queue, je n’ose imaginer le coeur).  Du coup, certains ont bien profité des caprices de Maria. Un beau spectacle devant ma terrasse.

My new home

In Divers, Uncategorized on September 8, 2011 at 10:05 pm

18 juin 2011, j’arrive en Guadeloupe avec ma fille Sicilia, mon garçon Luis et mon chien Lucky (qui dégage une odeur totalement insupportable car il n’a pas dutout apprécié le vol enfermé dans une cage dans la soute à bagage).  Faut savoir que Lucky est le plus moumoune des chiens, s’en est ridicule. Alors j’imagine la scène lors du décollage, il a dû avoir la trouille de sa vie.

Il fait 32° c, 70% d’humidité, on est “loadé” comme des mulets mais contents d’être là, dans ce que nous appellerons “home”, du moins pour la prochaine année.

Quelques semaines plus tard, mon chum nous a rejoint et nous voilà installés dans notre nouvel appart qui vous l’aurez deviné, porte le no. 47.

L’aventure du blog commence aujourd’hui.  Articles, petites histoires, photos, vidéos, bref, j’espère partager un peu de tout avec vous.